La guerre fratricide se poursuit chez Nidaa Tounes et l’effritement s’intensifie. Dans un post publié sur Facebook mercredi 8 mars, Faouzi Elloumi, dirigeant au sein du parti, a dénoncé les agissements de ce qu’il qualifie de « minorité« , qui s’est accaparée du pouvoir à Nidaa Tounes en excluant les compétences du parti. « Elle [la minorité] a pris le pouvoir sans élection et de manière non démocratique », a-t-il écrit. Une manière pour lui de lancer piques à Hafedh Caïd Essebsi, sans le nommer.
Faouzi Elloumi note, par la suite, que la plupart des bureaux du parti sont fermés et que le reste des locaux ont du mal à être remplis. Et pour cause, selon le nidaïste : l’incapacité du parti à communiquer avec une base électorale marginalisée.
« L’image du parti s’est détériorée aux yeux de l’opinion publique et sur la scène politique. Malgré la gravité de la situation, la partie qui est à l’origine de la crise continue à refuser tout appel à la réforme et au rassemblement. À plusieurs reprises, j’ai appelé à mettre de côté l’égocentrisme, à corriger ce qu’il y a à corriger à Nidaa Tounes et à se préparer pour les prochaines échéances électorales », a encore écrit Faouzi Elloumi.
Le dirigeant regrette le fait que ses tentatives se sont soldées par un échec à cause de « la partie dominante de Nidaa ». « J’ai l’impression que l’on vise à détruire le parti pour des raisons que j’ignore », s’est-il encore interrogé.
Faouzi Elloumi considère qu’à l’état actuel des choses, le parti n’ira nulle part et qu’il ne réalisera pas de bons résultats lors des élections municipales. « Il y a un choix à faire : ou bien un changement réel au sein du parti et un réveil de toutes ses composantes pour faire valoir l’intérêt du parti et de la nation, ou bien…. », a-t-il conclu, en laissant des points de suspensions.
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