Les priorités du ministère de l’Économie et des finances

Depuis trois ans de navigation dans le flou, le ministère de l’Économie et des finances commence sérieusement à réfléchir sur le modèle de développement à adopter pour la Tunisie . Cela se fera par le biais d’une consultation nationale entre les différentes parties prenantes, qui démarrera en avril de cette année.

Les chantiers urgents du ministère de l’Économie et des finances, selon son ministre Hakim Ben Hamouda, sont la réforme fiscale et  bancaire. La fin de la semaine et selon H. Ben Hamouda, commence la première réunion pour l’élaboration de la loi des Finances 2014. Les mesures en rapport avec la compensation seront les seules retenues de la loi des Finances élaborée par le gouvernement de la Troïka, tout le reste sera revu. Il y a du pain sur la planche cette année. En effet, l’année 2014 enregistrera le lancement de plusieurs événements, notamment l’emprunt national d’ici fin avril, la préparation de la conférence économique nationale pour le 3 mai, la préparation de la loi des finances complémentaire 2015, la modernisation de l’administration fiscale à partir du 15 mai, la décentralisation de la fiscalité en mai aussi. Les conditions de l’emprunt sont en cours d’élaboration. Selon Hakim Ben Hamouda, cet emprunt est issu d’une décision politique visant la mobilisation des citoyens pour contribuer à l’effort national de redressement. 2013 était l’année de toutes les crises, mais la situation ne se stabilisera pas pour autant dans les années à venir et ce, à cause de l’endettement qui a atteint les 50%  contre un déficit budgétaire de 8,9% à cause d’une politique économique de dépenses et pas d’investissement. Durant les trois dernières années, la Tunisie a emprunté pour dépenser. Les  emprunts extérieurs ont enregistré une augmentation de 28% entre 2011 et 2014, passant de 2.396 millions de dinars à 4.513 millions de dinars. Contre une baisse en 2013, l’année 2014 verra une augmentation des emprunts à cause de l’accroissement du déficit budgétaire et du report des emprunts prévus pour 2013. Pour ce qui est de la réforme du secteur bancaire, l’audit ne concernera pas uniquement les banques publiques (STB, BH et BNA), dont le résultat sera annoncé d’ici l’été, mais aussi la Caisse de dépôts et consignations, créée juste après la Révolution. La caisse, créée à l’origine pour la gestion des entreprises confisquées et en difficulté n’a pas encore commencé à opérer et suscite  déjà la polémique depuis quelques temps. Certains pensent qu’elle n’apporte aucun soutien à l’économie nationale.

N.J

 

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