L’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) a plus d’une fois été la triste scène d’un spectacle de très bas niveau. Insultes, cris, manque de respect et manque de savoir-vivre : la cacophonie est toujours la même et elle a pris des ampleurs alarmantes depuis les élections législatives de 2019, avec l’arrivée des nouveaux « élus » de la République.
Ce mardi 9 juin 2020, de nouvelles scènes de désolation ont marqué la séance plénière qui, rappelons-le, a été consacrée à la motion qui devrait – selon les types comme Seifeddine Makhlouf – obliger la France à présenter des excuses à la Tunisie pour les années de colonialisme.
La bavure du jour vient du controversé et extrémiste Rached Khiari. Pour lui, « Habib Bourguiba n’était qu’un agent de la France ». Une insulte inacceptable pour l’une des figures incontestables de l’Histoire de la Tunisie. Il est clair que son bilan était mitigé à bien des égards, mais l’apport du leader Habib Bourguiba est indiscutable pour la Tunisie. Rached Khiari, fidèle à lui-même et à ses semblables, a porté atteinte à la mémoire de l’ancien leader et à l’Histoire de la Tunisie.
Pis encore : toujours dans un esprit réactionnaire, le député a appelé à enlever les symboles de la France qui se trouvent en Tunisie, à l’instar des noms des rues et des places publiques. « La France a érigé un buste de Bourguiba, sur une place publique à Paris, parce que la France rend toujours hommage à ses agents », a lâché Khiari.
Inutile d’évoquer le désordre qui s’en est suivi. La séance plénière a fini par être levée dans un climat de cacophonie totale. Bravo à nos chers députés – pas tous – !
17