La chanteuse tunisienne Nermine Sfar ne cesse de susciter la polémique. Suite à la diffusion sur les réseaux sociaux, de la fameuse Vidéo la montrant en deux pièces, en train de hisser le drapeau national sur le toit de l’un des immeubles du centre ville de Tunis, la chanteuse, a réussi à atteindre son objectif et faire le buzz. Elle a été l’invitée d’une émission de Show diffusée sur la chaîne Attassia TV.
Lors de cette apparition médiatique très controversée, la jeune femme, accusée d’indécence et d’avoir porté atteinte au drapeau national le jour de la fête de la République, est revenue sur l’affaire indiquant qu’elle ne souhaitait pas s’excuser auprès de quiconque, considérant qu’elle n’a rien commis. « Je suis contente de l’exploit que j’ai fais. Aujourd’hui, j’ai réussi à les atteindre. Je te dis un truc (en s’adressant à la présentatrice de l’émission), ils se sont sentis vexés non pas à cause du drapeau tunisien mais plutôt à cause de mon corps. J’ai provoqué leurs instincts, aussi bien les hommes comme les femmes. Ces dernières ne peuvent en effet pas s’habiller comme moi. Elles vivent en cachette, ce qui n’est pas le cas pour moi. J’ai exhibé mon corps et je n’en ai pas honte et j’ai hissé le drapeau de la Tunisie » a-t-elle lancé.
En répondant à la question de la présentatrice, si elle souhaitait exprimer des excuses, la chanteuse a indiqué que c’est à eux de présenter leurs excuses. « De quelle excuse tu parles ? Pour quelle raison? C’est à eux de demander pardon. Figures toi (en s’adressant à la présentatrice), si l’organisation des droits de l’Homme apprends que je suis menacée d’une peine de prison dans mon pays qui est un symbole du printemps arabe, de la liberté et de la démocratie, elle va systématiquement rompre le fourrage… Ils n’ont pas le droit, je suis une femme, tout le monde doit me défendre, on peut être différents mais l’amour de cette patrie nous réunit. Le drapeau il peut être levé par l’institutrice, la femme au foyer, la danseuse et même la femme qui travaille là bas, chez Abdallah Mohsen (en référence à la maison close d’Abdallah Guech), celle ci est également tunisienne, elle représente une source de revenus au pays, elle est militante qui gagne durement sa vie. Oui oui nous sommes tous des tunisiens, même un criminel en prison, il est tunisien et on doit le défendre, personne n’a le droit de nous juger, je peux m’habiller à ma guise et personne n’a le droit de me juger. » a-t-elle lancé, sur un ton fort.
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