Dans un post publié sur sa page Facebook, la députée du Bloc Al Horra et présidente de la commission des Droits, des libertés et des relations étrangères à l’Assemblée des Représentants du Peuple, Bochra Belhaj Hmida, est revenue sur la décision prise ce vendredi par le chef du gouvernement Youssef Chahed relative au limogeage du ministre des affaires religieuses Abdeljalil Ben Salem.
Selon Bochra Belhaj Hmida, le ministre des affaires religieuses a été limogé pour avoir commis plusieurs maladresses politiques et diplomatiques.
Elle a dans ce contexte rappelé que la commission des Droits, des libertés et des relations étrangères avait déjà signalé les erreurs commises par le ministre limogé lors d’une séance d’audition à l’ARP.
Par ailleurs Bochra Belhaj Hmida a qualifié Abdeljalil Ben Salem de narcissique et de mégalomane.
« Le ministre des affaires religieuses a commis plusieurs maladresses que nous avons relevé lors de son audition dans la commissions des droits, libertés et relations étrangères. Son erreur principale, comme d’autres ministres d’ailleurs, c’est un narcissisme et une mégalomanie débordants et qui virent à des erreurs politiques et diplomatiques .Que cela serve de leçon …Calmez vous à force de penser à votre personne et votre carrière vous risquez de tout perdre. » lit-on dans ledit post.
Il est à noter que la présidence du gouvernement a annoncé ce matin le limogeage du ministre des affaires religieuses pour ne pas avoir respecté les règles du travail gouvernemental ainsique pour ses déclarations ayant porté atteinte aux principes et aux fondements de la diplomatie tunisienne.
Le même communiqué a souligné que le ministre limogé sera remplacé, provisoirement, par le ministre de la justice Ghazi Jribi.
D’après les premiers éléments, le chef du gouvernement Youssef Chahed a décidé de limoger Abdeljalil Ben Salem pour avoir appelé les partis politiques à donner leurs avis quant à la nomination des Imams. Ces déclarations ont été considérées par la présidence du gouvernement ainsi que par d’autre experts juridiques comme non-conformes à la Constitution étant donné que l’Etat est la seule partie qui a le droit d’intervenir dans les affaires religieuses et non pas les partis politiques.