La fuite des cerveaux fait partie des maux qui sévissent la Tunisie, la privant de précieuses compétences. Nos médecins sont également touchés par cet exode massif. Leur départ à l'étranger s'explique par plusieurs facteurs : une rémunération plus intéressante, des conditions de travail plus confortables et, surtout, une reconnaissance de leur talent.
Ces questions ont été abordées par le porte-parole de l'Association des Médecins Tunisiens dans le Monde, Kaïsar Sassi, ce mardi 2 mai 2023 lors d'une conférence de presse. Un dialogue national est nécessaire pour traiter cette problématique selon le praticien qui s'est exprimé dans une déclaration accordée à l'agence TAP.
Parmi les raisons qui pousseraient nos médecins à fuir, on trouve les violences perpétrées à l'égard du personnel médical dans les hôpitaux publics. "200 médecins ont subi des violences physiques dans les hôpitaux", a déclaré Kaïsar Sassi.
Le dialogue national, poursuit-il, doit être axé sur les améliorations possibles de la rémunération des médecins. Il faut également réfléchir à un passeport spécial permettant aux praticiens tunisiens de voyager. Pour information, selon une enquête menée par l'Association, sur un échantillon de 393 médecins tunisiens ayant quitté le pays, 70% ont affirmé avoir fait un tel choix pour fuir les mauvaises conditions de travail. 50% d'entre-eux l'ont fait pour des raisons professionnelles. 50 autres pour cent sont prêts à revenir en Tunisie si les conditions de travail, notamment la rémunération, s'améliorent.