Habib Essid, désigné chef de gouvernement par le président de la République Beji Caied Essebsi , a annoncé vendredi 23 janvier 2015, la composition du nouveau gouvernement, avec 24 ministres, 14 secrétaires d’Etat et un secrétaire général chargé du gouvernement.
L’UPL a eu trois portefeuilles aux ministériels, le Front populaire, Afek Tounes ainsi que le deuxième parti politique Ennahdha n’ont pas intégré dans le gouvernement.
Cette composition gouvernementale a suscité des différentes réactions, en effets, certains dirigeants politiques ont exprimé leur satisfaction alors que d’autres ont mal réagit exprimant ainsi leur mécontentement quant au choix de certaines personnalités.
Nidaa Tounes:
Dans une déclaration accordée à l’Agence TAP, Lazhar Akremi, leader au sein de Nidaa Tounes et désigné ministre chargé des relations avec l’ARP au gouvernement Essid , a affirmé que le bloc parlementaire de Nidaa Tounes soutiendra le gouvernement d’Essid et lui accordera sa confiance.
« Cette décision a été prise, en toute transparence, lors d’une réunion du comité constitutif de Nidaa et des membres du bloc parlementaire du parti », a-t-il précisé.
Union Patriotique Libre :
Maher Ben Dhia, secrétaire général de l’UPL, a affirmé que le gouvernement Essid est formé par des personnalités politiques et d’un grand nombre de compétences nationales.
Alliance démocratique :
Mehdi Ben Gharbia, leader au sein de l’Alliance Démocratique et député à l’ARP , a exprimé sa satisfaction quant au choix de la nomination de personnalités indépendantes au sein du nouveau gouvernement Essid.
Ennahdha:
Le conseil de la Choura d’Ennahdha a décidé de ne pas soutenir le gouvernement d’Essid.
Le président du conseil, Fathi Ayadi a indiqué que le gouvernement de Habib Essid n’est pas un gouvernement d’union nationale et ne fait pas l’objet d’un consensus.
Afek Tounes :
Yassine Brahim, président d’Afek Tounes, a assuré que durant les consultations avec les différents partis politique il n’y avait pas une conviction que le prochain gouvernement doit être celui des réformes, ce qui a poussé Afek Tounes à se retirer.
Front Populaire :
A l’issue de la réunion de ses secrétaires généraux, le Front populaire a annoncé qu’il n’accordera pas sa confiance au gouvernement de Habib Essid estimant que ce dernier est dans l’incapacité d’atteindre les objectifs de la révolution par sa majorité incertaine et fragile.
Mouvement du peuple :
Zouheir Maghzaoui, député du Mouvement du peuple, a indiqué que le gouvernement de Habib Essid est faible car il est composé d’inconnus qui n’ont pas de compétences.
« Personne ne sait comment a été formée l’équipe gouvernementale», s’est-il interrogé avant d’ajouter « On dirait qu’il s’agissait d’un concours sur CV ».
Ettakatol :
Le leader d’Ettakatol, Mohamed Bennour, a appelé Habib Essid à revoir la composition de son gouvernement en considérant que Essid avait intégré dans son équipe des noms n’ayant ni expérience politique ni notoriété .
Courant démocratique :
Le secrétaire général du courant démocratique, Mohamed Abbou, a critiqué la nomination de Gharsalli ministre de l’Intérieur « cette nomination est une insulte à la Révolution et aux magistrats, cet homme était le bourreau de juges sous la dictature ».
Al Moubadra :
Le bureau national du parti Al-Moubadara a exprimé sa déception après la présentation de la composition du nouveau gouvernement Essid.
Kamel Morjane, président du parti a considéré que ce gouvernent n’est pas un gouvernement de salut national.
«C’est un gouvernement qui regroupe des noms qui n’ont aucune connaissance des spécificités des ministères», a-t-il ajouté.
Abdelaziz Kotti :
Le député de Nidaa Tounes à l’ARP, Abdelaziz Kotti a qualifié, le gouvernement d’Essid de « très faible » cherchant surtout à récompenser certains, ajoutant que Nidaa a été surpris par plusieurs noms. « ce gouvernement est sans saveur ni odeur, il est dénué de toute philosophie », a-t-il affirmé.
Kaltoum Kannou :
L’ancienne candidate à l’élection présidentielle et la juge Kalthoum Kannou a affirmé que le ministre de l’Intérieur, Nejim Gharsalli, est le pire choix du Chef du gouvernement désigné, Habib Essid.
Nejim Gharsalli est une personne arriviste à qui je ne peux pas faire confiance … cette personne doit être saisie par la justice transitionnelle, a-t-elle ajouté.
« Je ne l’ai jamais respecté quand il était juge et directeur du tribunal de Kasserine et je ne le respecterai pas aujourd’hui en tant que ministre de l’Intérieur », a-t-elle conclu.
H.B.H