Fraîchement nommé à la tête de la Banque de Financement des petites et moyennes entreprises (BFPME) , Slim Feriani a choisi d’intervenir dans Expresso de ce lundi 6 février 2017 pour sa première apparition médiatique en tant que PDG de la Banque. Son objectif : donner des indications sur la politique de l’institution. Les régions intérieures seront au cœur de cette politique. Le message du jeune PDG est on ne peut plus clair. « La BFPME travaillera pour encourager l’investissement des les gouvernorats intérieurs, à l’instar de Sidi Bouzid et Kasserine », a-t-il assuré, rappelant que « c’est une priorité du gouvernement de renforcer l’action des PME au plan régional et c’est aussi la volonté des institutions étrangères qui veulent investir en Tunisie » .
30 jours, environ, lui seront nécessaires pour pouvoir établir un état des lieux de la situation bancaire actuelle. Slim Feriani affirme, par la suite, que la BFPME aura besoin de deux à trois semaines pour pouvoir mettre en place un plan d’action. « C’est le capital humain qui sera au centre de ce plan d’action, ainsi que la clientèle et l’infrastructure du système d’information bancaire tunisien », a-t-il précisé. Dans cette optique, il a déclaré que sa première mission consistera à partir à la rencontre des citoyens habitant dans les 24 gouvernorats de Tunisie.
Par ailleurs, il a mentionné le rôle clé joué par les PME dans l’économie tunisienne. « Les grandes entreprises sont importantes, certes, mais les petites constituent plus de 30% de l’économie tunisienne et les banques n’octroient que 15% de financement, d’où la création de la BFPME. Le gouvernement actuel a estimé que cette banque fait partie de ces priorités surtout dans les régions. A Sidi Bouzid et à Kasserine par exemple la jeunesse a des idées mais pas de financement, la BFPME leur viendra en aide »., a-t-il dit. Il a estimé, par ailleurs, que les banques doivent s’impliquer davantage dans le financement des PME. « Le gouvernement va apporter un appui plus important à la BFPME, pour lancer d’autres projets. Il y a des jeunes qui ont beaucoup d’idées, mais qui ne disposent pas des moyens financiers pour les concrétiser », a encore expliqué Slim Feriani.
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