Les revenus du tourisme et du travail ne couvrent que 44% de la dette extérieure en Tunisie

La Tunisie fait face à des défis financiers majeurs, comme en témoignent les récentes données publiées par la Banque centrale de Tunisie. À la fin de février 2024, les chiffres révèlent une dépendance préoccupante à l’égard des revenus du tourisme et du travail pour couvrir les services de la dette extérieure. Cette situation souligne l’urgence de trouver des solutions viables pour garantir la stabilité économique du pays. En effet, les revenus provenant du tourisme et du travail n’ont couvert que 44% des services de la dette extérieure, mettant en évidence un défi financier important.

Les services de la dette extérieure ont connu une augmentation significative, passant de 1,7 milliard de dinars en février 2023 à 4,6 milliards de dinars en février 2024. Cette hausse est principalement attribuée au remboursement de l’échéance des obligations européennes, totalisant 850 millions d’euros, ainsi qu’aux intérêts s’élevant à près de 47,8 millions d’euros. Au total, cela représente 898 millions d’euros, soit l’équivalent de 3 milliards de dinars.
Cette échéance de la dette extérieure pour 2024 revêt une importance capitale pour la Tunisie. En outre, le pays devra s’acquitter d’une échéance majeure de sa dette extérieure d’ici octobre 2024, notamment un prêt garanti par l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), d’un montant de 1 milliard de dollars, obtenu en 2014.
Malgré ces défis financiers, les recettes touristiques et les revenus du travail ont connu une légère augmentation en janvier et février 2024 par rapport à la même période en 2023, avec des augmentations respectives de 11,3% et 5,3%. Ces chiffres, soit 858 millions de dinars et 1.175 millions de dinars, soulignent une certaine dynamique économique malgré les difficultés financières rencontrées par le pays.

M.BB

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