Les ripostes désespérées d’Ennahdha face à ses détracteurs

Gifle après gifle, Ennahdha a décidé de riposter face au Parti Destourien Libre (PDL). Après les communiqués du parti où il mentionne « des parties visant la présidence de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple) », ses ténors ont investi les médias et différents plateaux TV pour réagir et contre-attaquer contre le PDL et sa présidente, Abir Moussi.
C’était le cas du président du Conseil de La Choura, Abdelakrim Harouni, qui est intervenu sur Hannibal TV. Ce dernier considère qu’Abir Moussi « est une personne frustrée qui a un problème avec Rached Ghannouchi – président d’Ennahdha et de l’ARP -« . Pis encore : il affirme qu’elle représente « un cas maladif ».
L’autre riposte est venue du président d’Ennahdha et de l’ARP lui-même ce mardi 12 mai 2020. Dans l’hémicycle, le Cheikh s’est adressé aux élus du PDL en affirmant qu’ils cherchaient, à tout prix, à donner une mauvaise image du Parlement. Le coup d’envoi de la séance plénière, rappelons-le, a été donné ce mardi dans une ambiance très tendue.
Le bras de fer opposant Ennahdha au PDL ne date pas d’hier. Le PDL, avec d’autres forces politiques, s’est dernièrement dressé face au passage suspect de deux projets de lois relatifs à deux conventions douteuses avec la Turquie et le Qatar. La plénière consacrée au vote a dû être reportée, infligeant ainsi une violente claque au parti islamiste.
Dans ses ripostes, Ennahdha aurait mieux fait de s’expliquer au sujet de ces textes controversés (dont nous avons étudié le contenu dans le dernier numéro de Réalités Magazine via ce lien) et à d’autres sujets. Le parti islamiste, en proie à des tensions internes et d’habitude sûr de lui, s’est-il retrouvé désarmé ?

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