Un post d’une jeune tunisienne, publié sur les réseaux sociaux, a secoué la toile dans la soirée de lundi à mardi 13 mars 2018, remettant en cause la véritable assistance aux personnes en danger, surtout quand il s’agit d’organismes de secours appartenant à l’Etat.
Réalités Online publie le drame vécu par A. A, jeune citoyenne tel que raconté par elle-même:
» Aujourd’hui à 4:30 du matin, je me suis retrouvée en situation de danger grave pour ma vie.
J’appelle:
197(police secours): Pas de réponse.
198(protection civile): Pas de réponse.
193(garde nationale) : Ne sonne même pas.
Je suis seule chez moi, endormie depuis 20h la veille. Vers 4h à peu près, le chien devient très agité mais je n’y prête pas attention car bien souvent c’est à cause du chat des voisins, aimant bien le torturer en se pavanant le long du siège. Je me rendors très vite. A 4h25, la porte de ma chambre s’ouvre lentement. J’avais le dos tourné à la porte. J’ai les yeux grands ouverts mais je ne bouge pas.Un homme me regarde et me fixe pour ce qui me semblait être une éternité. Apparemment il voulait s’assurer que j’étais endormie. Puis il quitte la lentement, referme la porte et descend les escaliers. J’attends un peu. 20 secondes environ, tout est au ralenti à ce moment là. Je me dis que si je continuais à faire semblant de dormir, il ne remonterait pas. Mais il faut appeler les secours, c’est la bonne chose à faire en cette situation, n’est-ce pas ? J’ai eu d’abord peur que le bruit de l’appel n’interpelle l’intrus puis j’ai qu’il a allumé une des lumières d’en bas. Je commence à composer les numéros. Rien. J’appelle le seul voisin dont j’ai le numéro. (fermé). Puis une idée m’est venue et qui me semble maintenant idiote, m’obsède: Quoi qu’il arrive, je dois absolument être décente et donc mettre un pantalon. Je tâtonne dans le noir et je me retrouve en Hoodie University of Birmingham et en pantalon de tailleur. La personne était en train de descendre les escaliers qui mènent à la cave. J’essaye la police des secours une dernière fois. Rien. Dans un moment de grande solitude, j’écris un post Facebook pour demander de l’aide et j’appelle mon père qui est en France. En 5 minutes, mon cousin et un ancien collègue de mon père sont là. L’intrus est parti, peut être 1 minute avant qu’ils n’arrivent. Mon cousin me dit que lui aussi a essayé de contacter les secours sans succès.
Dieu merci, l’intrus n’était pas dans le mood de tuer, violer ou même voler d’ailleurs (Il n’a rien pris) car il avait là une occasion en or.
Morale de l’Histoire:
– Faire confiance au chien
– Obtenir les numéros de tous les voisins
– Toujours s’enfermer à clé
– En cas de danger, votre sort est déterminé par votre chance.Vous êtes seul. Vous n’avez aucun droit. La sûreté nationale n’existe pas. »
Notons qu’en l’intervalle d’une semaine c’est le deuxième post d’une citoyenne se plaignant de la non disponibilité des services de secours. Depuis deux jours, une autre citoyenne a appelé la protection civile pour secourir un homme évanoui par terre et en train de saigner. Toutefois, la protection civile lui a demandé de contacter la police… La police lui a rétorqué que ceci relève des fonctions de la protection civile! cette dernière finit par lui demander si la personne « en danger » est « ivre« !
Il paraît que les ivres n’ont pas le droit d’être secourus!