Chafik Ayadi, membre de la coordination de l’environnement et du développement à Sfax, a affirmé que les composantes de la société civile ainsi que les organisations nationales attendent toujours une réaction à la lettre qu’elles venaient d’adresser au président de la République Kais Saied et dans laquelle elles mettaient en garde contre les conséquences catastrophiques du projet du port d’Enfidha. Dans cette même lettre, rappelons-le, les signataires ont appelé le chef de l’Etat à engager un dialogue national sur la politique portuaire sous la supervision de la présidence de la République. S’exprimant lors d’une déclaration accordée à l’agence TAP, Chafik Ayadi a précisé que la lettre adressée à Kais Saied via le gouverneur de Sfax avait été signée par la coordination de l’environnement à Sfax ainsi que par les bureaux régionaux de l’UTICA, de l’UGTT et de l’UTAP à Sfax.
Il a ajouté que les signataires ont adressé cette lettre à Kais Saied après une série de réunions et de séances de travail ayant porté sur plusieurs questions dont particulièrement les déchets à Sfax. Il a précisé que cette même mettre a été également adressée au ministre des transports ainsi qu’au gouverneur de Sfax. Ce dernier a été appelé à tenir un conseil régional dédié au transport pour examiner l’activité portuaire et logistique à Sfax face au blocage du projet de développement d’une zone logistique dans la région.
Outre la réclamation d’initier un dialogue national, les signataires de la même lettre ont appelé le gouvernement à lettre fin aux appels d’offre liés au projet du Port en eaux profondes d’Enfidha que l’Etat s’est engagé à réaliser pour un coût d’investissement colossal en dépit de ses conséquences désastreuses. Les signataires ont appelé à la mise en place d’une politique portuaire pour réhabiliter et réaménager les ports existants. Ils ont affirmé qu’autant qu’ils valorisent et soutiennent tout projet créateur de richesse, ils rejettent les projets qui se contentent de transférer la richesse d’une région vers une autre. Les composantes de la société civile à Sfax considèrent que la réalisation de ce projet ne ferait que gaspiller des milliards de l’argent public et va approfondir l’endettement et les disparités entre les régions tout en le qualifiant d’un crime économique compte tenu de son coût financier et économique assez élevé et de son impact catastrophique sur l’environnement. Ce projet va ruiner, selon les signataires de la même lettre, plusieurs ports dont particulièrement celui de Sfax.