Les soldes d’hiver 2024 ont été marqués par une baisse significative des ventes dans le secteur du prêt-à-porter en Tunisie. Selon Chokri Jaraya, porte-parole de la Chambre nationale du prêt-à-porter au sein de l’Union de l’industrie et du commerce, le chiffre d’affaires des magasins a chuté de 35 à 40 % par rapport à l’année précédente. Une situation préoccupante pour un secteur déjà fragilisé par les défis économiques actuels.
Dans une déclaration à la radio privée Mosaïque FM, M. Jaraya a identifié deux facteurs principaux expliquant cette tendance. D’une part, la réduction du pouvoir d’achat des Tunisiens, qui limite les dépenses non essentielles. D’autre part, le calendrier des soldes, qui a débuté cette année le 15 janvier. Une date jugée trop tardive, car de nombreux consommateurs avaient déjà anticipé leurs achats de vêtements d’hiver avant cette période, craignant notamment les vagues de froid précoces.
Face à cette situation, Chokri Jaraya a proposé des mesures pour relancer le secteur. Il suggère d’avancer le début des soldes d’hiver à début janvier, une pratique déjà adoptée dans plusieurs autres pays. De même, il recommande de décaler les soldes d’été à début juillet, afin de mieux coller aux besoins des consommateurs et de stimuler les ventes.
Cette baisse des ventes intervient dans un contexte économique difficile, où l’inflation et la hausse des prix des produits de première nécessité pèsent lourdement sur le budget des ménages. Le secteur du prêt-à-porter, qui dépend largement des dépenses discrétionnaires, est particulièrement touché par cette conjoncture.
Les professionnels du secteur espèrent que les ajustements proposés pourront redynamiser le marché. Cependant, la question du pouvoir d’achat reste un défi majeur. Sans une amélioration de la situation économique globale, les soldes, même avancées, pourraient ne pas suffire à inverser la tendance.