L’écrivain et chercheur jordanien, Mohamed Ajlouni a publié récemment un livre qui s’intitule » Tunisie: Etat du butin au temps de la corruption mondialisée« , dans lequel il se base sur le rapport de la Banque mondiale, publié en 2014, indiquant que 31% des Tunisiens sont sous le seuil de la pauvreté. La déclaration de Mohamed Ajlouni s’inscrit dans le cadre d’une conférence internationale organisée à Sfax et portant sur les « stratégies de lutte contre la pauvreté dans le monde arabe ». Le chercheur jordanien a affirmé que le taux de pauvreté en Tunisie va augmenter. « La classe moyenne sera en particulier la plus touchée, tant que les choix sociaux et économiques sont les mêmes et tant que le modèle du développement, actuel est toujours en vigueur, surtout après cette révolution inaccomplie » a-t-il ajouté. Par ailleurs, il a insisté sur l’importance du rôle de la société civile et des actants politiques dans le changement de la situation actuelle. Ajlouni a souligné que la cause principale de l’augmentation du taux de pauvreté c’est la corruption, et en particulier la corruption politique,largement répandue dans le monde arabe. Selon lui, la classe politique monopolise les sources de richesse alors que le taux du chômage ne cesse d’augmenter. Ce dernier touche essentiellement les diplômés de l’enseignement supérieur. De son côté, le directeur adjoint de l’Institut national de la statistique, a annoncé que l’Institut entamera une nouvelle approche pour calculer le taux de pauvreté en collaboration avec l’ONU.