S’il y a une chose qui a bien marqué les élections municipales du 6 mai 2018, c’est bien le taux d’abstention. Ce dernier, selon l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE), a atteint 65,3%. De ce fait, seuls quelques 1 796 154 électeurs ont exercé leur droit de vote.
Malgré sa lourdeur, ce chiffre, selon l’historien et analyste politique Abdelatif Hannachi, n’a rien d’anormal. « On s’y attendait compte tenu des circonstances. De plus, il y a un désintérêt manifeste chez les citoyens vis-à-vis de la politique, notamment à cause de la dégradation des situations sociale et économique », a-t-il déclaré ce lundi 7 mai 2018 sur la Radio Nationale.
L’historien souligne que le peuple « est fatigué » des discours politiques. Dans ce contexte, poursuit-il, les deux grands partis ont néanmoins su mobiliser leur électorat, ce que les autres formations politiques n’ont pas pu faire. Il souligne également la percée des listes indépendantes dans plusieurs circonscriptions, notamment à Tunis.
« La participation aux élections municipales a toujours été faible comparée aux autres échéances. On ne peut pas les comparer aux législatives et aux présidentielles« , a-t-il encore assuré.
31