Les Tunisiens vus par les Martiens

Par Lotfi Essid

Cher

Je poursuis mes observations et me familiarise petit à petit avec les Tunisiens, un peuple bien curieux. Je t’épargne les détails géographiques, ce sont leurs mœurs qui devraient t’intéresser.

Pour me faciliter le séjour, je me suis fait américain. Je m’appelle Berly. Je suis fier de parler tunisien sans le moindre accent. Depuis trois mois, j’enseigne l’anglais dans un institut de langues.

Je me suis doté de filtres contre les diverses pollutions qu’on rencontre ici, d’un adoucisseur de lumière, parce que, comme tu sais, les terriens vivent en plein air, et de quelques applications utiles, notamment un détecteur de mensonges.

Mon montage esthétique est bien réussi. C’est surtout mon bleu indigo qui va me manquer, la couleur de peau que je porte maintenant est indéfinissable, une sorte de marron clair et blafard. J’ai une touffe de cheveux sur le crâne, deux yeux sphériques, deux oreilles exorbitantes et un nez proéminent et disgracieux. 

Dommage que tu ne puisses pas me voir, pour une fois que je suis différent de toi ! Ici personne ne ressemble à l’autre ; chaque terrien est un spécimen à part. Tu imagines l’imbroglio ! 

Cette disparité impose ici sur terre le pouvoir de l’image. Elle trouve plusieurs usages dont le plus courant est la télévision. Elle est partout et les terriens ne cessent de la regarder parce qu’elle leur procure des loisirs faciles et les identifications les plus diverses ; elle leur transmet aussi des informations des autres pays et des nouvelles et recommandations locales. Sa médiation est primordiale et son usage quasi obligatoire ; il arrive qu’un humain soit admonesté parce qu’il ignore un événement important de la vie publique ; on le regarde alors sans indulgence et on lui dit « tu ne regardes pas la télé ou quoi? »

Lorsqu’ils ne regardent pas la télé, les Tunisiens continuent à s’y référer pour comprendre les choses sans avoir à réfléchir. Ils te lancent des interrogations lapidaires : t’as vu Assad ? t’as vu Ghanouchi ? t’as vu Israël ? Parfois, ils passent du sens littéral au métaphorique: t’as vu les phosphates ?

Ils répètent comme ça leurs thèmes du jour, jusqu’à ce qu’un bavard veuille bien éclairer leur lanterne. Je dois toujours chercher dans mes annales informatiques, pour comprendre de quoi il s’agit et répondre promptement. L’autre fois, Samir m’a bassiné avec : t’as vu Nahdha ? Et puis un tas d’autres abréviations : t’as vu les Femen, t’as vu l’ANC, t’as vu le CPR, t’as vu l’UPT ? Un véritable lexique. Il allait plus vite que moi et je ne savais plus quoi répondre. J’ai pensé placer la discussion à un niveau plus personnel, plus intime et je lui ai dit, sans aucune arrière-pensée : t’as vu ta sœur ! J’ai immédiatement reçu une gifle (une volée appliquée sur la joue avec le plat de la main). Ça ne m’a rien fait, mais les regards des clients du café autour de nous m’ont vite fait comprendre qu’il était très mal élevé de s’enquérir auprès d’un Tunisien des nouvelles de sa sœur.

Comme tu vois, je deviens comme les humains ; je suis entraîné malgré moi dans le pluralisme, la contradiction et parfois les malentendus. 

Je reconnais que j’envie aux terriens cette diversité ; nous, les martiens, parce que nous sommes identiques et en affinité, ne pouvons débattre de l’actualité ou apprécier ces films que les humains adorent et qui se nourrissent de la confrontation des intérêts, des sentiments et des passions.

Il faut cependant admettre que la diversité épuise. Surtout que les terriens ne sont pas toujours pourvus d’une constitution solide et du sens de l’ordre. Pour ménager son cerveau et son corps, le Tunisien cultive la lenteur, il reporte tout au lendemain, il a du mal à travailler, cherche à obtenir ce qu’il convoite au moyen d’artifices. Son indolence atteint jusqu’à son langage. Le plus souvent, le Tunisien a un jargon de quelques centaines de mots adapté à ses besoins les plus stricts et qu’il utilise comme un mode d’emploi pour se tirer d’affaire. Il fait deviner sa paresse lorsqu’il te souhaite : bon appétit, à partir de 10h 30 du matin et bonne nuit déjà à 2 heures de l’après-midi. Je suis particulièrement attentif à ces politesses parce que nous ne mangeons pas et que nous sommes en mesure de rester des mois sans dormir.

Lorsqu’ils viennent à se rencontrer, les Tunisiens ne se regardent même pas. Et ils ne sont pas mieux en famille. Je m’en suis rendu compte le jour où j’ai raccompagné mon ami Anis chez lui, un jeune étudiant que j’ai sauvé d’une belle bastonnade. 

Anis a été pris à partie par des prieurs comme lui parce qu’il a interrompu ses génuflexions pour répondre au téléphone portable au moment où les croyants étaient soudés à l’intérieur de la mosquée pour la prière du vendredi. A sa sortie, ils l’ont battu. Je l’ai raccompagné chez lui et nous avons regardé la télévision. Saida, sa mère et Maha, sa sœur allaient et venaient, sans remarquer notre présence. Saida m’a repéré au bout de 33 minutes et 40 secondes, elle m’a fait un petit geste familier de la main et elle a mis encore 43 minutes et 12 secondes pour se rendre compte des hématomes sur le visage de son fils. Elle a vu aussi que ma joue était tuméfiée. Je me suis soudain rendu compte qu’avec ma nouvelle constitution proche de celle du terrien, je suis devenu faillible et sensible à la douleur. Les picotements et le durcissement du grain de ma peau que j’ai ressentis suite à la gifle de mon ami Samir étaient donc les signes d’une métamorphose. 

 

« Hasîlou »

Saida a accouru à la cuisine pour revenir avec une pommade verte et, après s’être occupée de Anis, elle me l’a appliquée soigneusement sur la joue. Je lui ai demandé ce que c’était et elle m’a chuchoté à l’oreille que c’était à base de persil et qu’elle l’utilisait tous les jours pour raffermir ses cuisses. Elle a continué à masser ma joue en approchant sa poitrine de mon visage. J’ai ressenti à ce moment une excitation, indéfinie mais agréable, que j’ai attribuée au persil bienfaisant. Mais c’était autre chose. Tu vois ! J’apprends autant que je peux à ressembler à mes hôtes.

Quelques Tunisiens, pas forcément les plus instruits, aiment bien bavarder et ont un peu de vocabulaire, mais dès que la conversation requiert un effort de réflexion, ils se dépêchent de conclure en disant : hasilou. Les Tunisiens peuvent te poser une question sans s’attendre à une réponse ou ne pas répondre quand tu leur poses une question. Ils perdent vite le fil de leurs idées. Avec une telle disposition de l’esprit, ils ne sont souvent pas en mesure de tenir leur parole, de respecter un délai ou d’être à l’heure à un rendez-vous ; ils n’ont pas, dans la plupart des cas, les facultés pour apprendre, être curieux, portés sur la lecture, aussi sont-ils souvent ignorants.

J’en profite pour les impressionner ; je leur parle de leur histoire qu’ils connaissent souvent mal ; ils me regardent alors avec admiration et concluent sottement, pour ne pas être en reste : eh, oui ! Autres pays, autres mœurs… Hasilou !

Les Tunisiens travaillent mal, sans concentration et sans méthode. Leurs employeurs ne sont pas conscients du potentiel gaspillé de leurs employés et ouvriers. Ils ne savent pas les encadrer et ne sortent de leurs bureaux cossus que pour sanctionner l’apathie ou récompenser le zèle, rarement pour transmettre le savoir. 

Le soir, à l’heure où on les chasse de leur lieu de travail, je les vois courir dans tous les sens et se presser dans des trains, les bus et autres véhicules instables, pour rejoindre au plus vite leurs domiciles.

Les conducteurs ont développé une technique pour rouler vite sans se tamponner, pendant que les piétons accourent pour ne pas se faire écraser. 

Ces engins laissent échapper des gaz toxiques qui rendent les Tunisiens malades, surtout qu’ils sont de petite nature.

Arrivés chez eux, ils font à manger en courant entre la cuisine et le salon où d’autres rassembleurs les prennent en charge, s’adressant à eux à travers la télévision. Leurs têtes leur sont parfois plus familières que celles de leurs patrons au travail et ils les regardent souvent sans la mauvaise humeur qu’ils réservent à leurs conjoints et enfants. Ils semblent aussi avoir une confiance aveugle en ces meneurs et se gaussent de pouvoir les choisir démocratiquement.

Ceux qui n’ont pas d’employeurs sont légion, ce sont de grands agitateurs. A l’abri de la fatigue et de l’excès de consommation, ces citoyens qu’on appelle chômeurs sont alertes et disposés à tout pour améliorer leur situation, cela préoccupe beaucoup les rassembleurs qui les bernent de promesses, dans la crainte de les voir se soulever.

Les chômeurs diplômés se débrouillent un peu mieux et cherchent parfois à gagner de l’argent en se mettant au service de meneurs puissants dont ils relaient la volonté. En sens inverse, ils drainent vers eux, ferveur et dévouement. Ils recrutent entre autres chez les mendiants qui méritent que je t’en parle.

Tu ne peux pas, dans ce pays, esquisser un sourire sans que quelqu’un ne t’accoste sous un prétexte quelconque et ne cherche à te soutirer quelques pièces, et je ne parle pas seulement des nécessiteux irrémédiables. Ceux qui m’incommodent le plus sont ceux qui me fixent du regard en maintenant un doigt vers le ciel. Comment diable, savent-ils que je viens d’une autre planète ?

 

Faire rentrer le mauvais air

L’habitat des terriens vaut la peine que je t’en parle. Certains vivent dans des maisons avec jardin ; d’autres dans des espaces rectangulaires ou carrés, avec une multitude de lignes droites et quelques ouvertures sur l’extérieur pour faire rentrer le mauvais air. Ces espaces sont imbriqués les uns à côté des autres et les uns sur les autres et reliés entre eux par des escaliers ou une cage mobile. 

Enfin une bonne partie de la population vit dans des trous gras et parfois puants pour lesquels on n’a pas encore trouvé de nom.  

Les habitants ferment leurs habitations avec de petites clefs métalliques. De grandes punitions sont infligées à quiconque pénètre dans un logement qui ne lui appartient pas.

Au début de mon séjour ici, j’en ai fait moi-même l’amère expérience. Je me suis assoupi un jour dans une petite maison, parce que j’étais loin de mon hôtel. Evidemment, je n’ai pas eu de peine à ouvrir les portes. Un petit bonhomme grassouillet m’a chassé de la maison et  jeté des pierres lorsque je m’en suis allé, en me recommandant de rentrer là d’où je suis venu. Crois-tu qu’il a su d’où je venais?

Comme nous, ces gens pratiquent, pour saluer, la poignée de main qui est cependant souvent prudente et répond mollement à ma forte étreinte. J’en ai blessé comme ça cinq ou six qui me regardent depuis d’un mauvais œil, et mettent bien leurs mains derrière le dos au moment de me saluer.

Pour vivre, les humains ont besoin d’ingurgiter un tas d’aliments impurs, des fruits et légumes pesticidés, des boissons frelatées, des viandes et poissons souvent avariés et un tas d’autres sucreries et conserves dangereux ; rien n’échappe à leur ripaille. Manger est sans aucun doute leur activité favorite. Devant leurs assiettes, leurs visages s’illuminent et leurs yeux brillent d’anticipation. Lorsqu’ils ne mangent pas, ils parlent volontiers de leurs mets favoris. Tu imagines que ce n’est pas facile pour moi de décliner les invitations à boire et à manger ! 

Je me suis souvent demandé pourquoi ils ne se nourrissent pas en pilules, comme nous. Ils sont pourtant habitués aux comprimés qu’ils prennent régulièrement pour compléter ce qu’ils ne mangent pas et se soigner de ce qu’ils mangent. Quand je leur dis que c’est un gaspillage énorme que de faire la cuisine tous les jours, ils me répondent avec résignation : qu’est-ce que tu veux, tu le tues, il ressuscite ! 

Souvent, ils mangent dans la rue, dans des bouibouis où les aliments sont encore plus douteux ; mais peu leur importe, leurs repas sont les seules occasions où, captivés devant leurs agapes, les Tunisiens se radoucissent, le temps d’un repas. Ces scènes touchantes ne m’empêchent pas de penser  au traitement de tous ces excréta humains et autres déchets et matériaux y afférant. Il n’y a pas que ça ! A part leurs corps, les terriens souillent leur atmosphère et leur eau. C’est dommage ! Quand je pense qu’à une époque nous envoyions de Mars des vaisseaux cylindres pour chercher l’eau sur la planète Terre.

Entre autres superfluités, il y a aussi la corvée du vêtement. En toutes saisons, beaucoup de Tunisiens sont entortillés dans des tissus moroses et difformes façonnés pour leurs corps obèses. Pour acheter ces accoutrements, ils passent de longues heures devant les vitrines au pied des immeubles. Ils s’approvisionnent aussi, lorsqu’ils ont moins de moyens, dans des friperies; ce qui me vaut de les voir vêtus de tous  les habits du monde et de toutes les modes vestimentaires. A côté des habits traditionnels tunisiens et de la mode  française et italienne, le Tunisien ne se gêne pas de porter tout ce qu’il lui tombe sous la main : djellaba marocaine, kimono japonais ou Sari indien. Les accessoires vont du béret basque aux bretelles tyroliennes…

En tous cas, je trouve tous ces vêtements bien incommodes dans ce pays relativement chaud. A maintes reprises, je me suis fait insulter dans la rue lorsque, cédant à la canicule, j’ai oublié de me vêtir.

Je ne sais pas comment c’est dans les autres pays, mais ici je vois que les sens sont à l’abandon. Sans en être conscients, les Tunisiens sont très souvent atteints de surdité ; je comprends qu’ils parlent fort ! C’est d’autant plus triste, qu’ils ne peuvent pas, comme nous, augmenter le volume de leur audition. Ils ne savent pas ce que c’est qu’une bonne vision et sont, là aussi, incapables de bien corriger leur vue. Ils se contentent lorsque leurs yeux sont embrouillés de mettre une paire de verres qu’ils accrochent à l’oreille ou des rondelles en plastique qu’ils appliquent sur la cornée.

Leur goût est au plus bas et ils doivent pour apprécier leur fade pitance l’assaisonner de nombreuses herbes et épices qui donneraient de la saveur à un morceau de savon. Leur toucher est pratiquement inexistant et ils ne savent pas faire la différence entre le soyeux d’une fleur de rose et le rêche d’une feuille de choux.

Question odorat, je ne te dis pas ; ils se font souvent avoir en achetant leurs victuailles, parce qu’ils sont incapables de faire la part du vert et du mûr, du frais et du gâté. L’intensité des parfums échappe à leurs nez et lorsqu’ils en mettent, mes narines sont loin d’être discrètement émoustillées.

La créature du voyant

Depuis que je suis ici, je me suis fait quelques amis. A part Anis et Samir dont je t’ai tantôt parlé, j’ai un ami assez âgé, un grand escogriffe qui adore lire et ne manque aucune occasion pour rigoler. Il s’appelle Abd-Al-Basir qui veut dire Créature du Voyant. J’entretiens son imagination en lui racontant exactement qui je suis. C’est un jeu passionnant quand je raconte ma vérité comme si c’était un mensonge et que mon interlocuteur perçoit cette vérité comme un mensonge.

Lorsque nous nous sommes connus et que Abd-Al-Basir m’a demandé d’où je venais, j’ai répondu en plaisantant que j’étais martien. Il a plaisanté, à son tour, en me criant: Go Home, Go Home !  Il s’est étonné lorsque je lui ai décrit notre mode de vie, notre éternelle jeunesse et notre bien être, notre entente et notre souci de ne pas dénaturer les choses. Il m’a dit que ce n’était pas normal et que nous étions des zombies. Je n’ai pas compris ce qu’il a bien voulu dire.

L’autre fois, il m’a emmené chez sa femme avec laquelle il a divorcé deux semaines après leur mariage. En rentrant chez elle, il lui a crié: où es-tu ? Eh… toi, la martienne ! Viens, je vais te présenter un martien ! Au début j’y ai cru, après, en voyant que sa femme était comme moi, j’étais rassuré. 

Avec les enfants, j’ai de bonnes relations ; ils ont parfois une sensibilité extraordinaire et je me demande s’ils ne naissent pas avec une connexion au cosmos et beaucoup d’intuitions que les adultes ont vite fait de corrompre.

L’autre fois, le petit Mehdi est venu s’asseoir à côté de moi, sur un banc public, et m’a demandé de l’argent pour acheter du chocolat. Je lui ai donné cinq dinars et il avait l’air content. Je lui ai dit que je voulais rentrer chez moi pour me nourrir, je ne pouvais pas lui dire pour prendre ma pilule ! Ça m’a bien amusé de le voir me proposer de l’accompagner chez lui pour manger le couscous ; c’est leur plat national, composé de minuscules graines de semoule colorées auxquelles ils ajoutent des herbes, des légumes et ces morceaux d’animaux morts qu’ils appellent viande. Mon refus l’a attristé et il m’a regardé comme lorsque nos petits donnent une pilule à une poupée et sont déçus qu’elle ne l’avale pas. Il est ensuite parti et j’ai cru ne pas le revoir, mais il est revenu et m’a tendu une tablette de chocolat sur laquelle il y avait écrit Mars. J’ai bien ri.

Je dois te raconter encore quelque chose. Tu sais que le fondement de la vie des terriens est l’amour physique qui entraîne les sexes l’un vers l’autre et permet la procréation et la conservation de l’espèce. Le thème m’a un peu turlupiné et je me suis demandé ce qui justifiait cette réunion des sexes sur une Terre qui souffre d’une croissance démographique effrénée. J’ai vu que les Tunisiens n’avaient souvent pas envie d’avoir autant d’enfants ? Je leur ai posé la question et ils m’ont répondu : c’est la chose de Dieu.

Grâce à Saida, la mère de Anis et à ma récente conversion à quelques sensations humaines, j’ai compris la chose qui attire les sexes l’un vers l’autre sans qu’il y ait besoin de procréer. Je suis allé voir Anis, il y a quelques jours. Anis n’était pas chez lui, ni sa sœur non plus, mais sa mère était là…

Excuse moi ! Je dois te quitter ! Samir frappe à ma porte, il ramène un breuvage dont il dit le plus grand bien et qu’il veut absolument me faire goûter. Je vais devoir me défendre.

Je joins un petit glossaire pour les mots qui ne sont pas d’usage chez nous.

La prochaine fois, je te parlerai de la foi des Tunisiens, de leurs traditions et du secret du désir et de ses jouissances dont nos sens, encore inaltérés, peuvent profiter bien mieux que les terriens. 

Bien à toi,

Gul alias Asli alias Berly                                       

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