Les ventes de pétrole saoudien atteignent un sommet en huit mois

The oil pump, industrial equipment

En novembre, les exportations de pétrole brut de l’Arabie saoudite ont enregistré leur niveau le plus élevé depuis huit mois, selon les données révélées par la Joint Organizations Data Initiative (JODI). Premier exportateur mondial, le royaume a augmenté ses expéditions à l’étranger de 4,7 %, atteignant 6,206 millions de barils par jour (b/j) en novembre, contre 5,925 millions de b/j le mois précédent.

Malgré cette progression des exportations, la production interne de brut a légèrement fléchi, passant de 8,972 millions de b/j en octobre à 8,925 millions de b/j en novembre. Parallèlement, les activités des raffineries saoudiennes ont connu un recul notable, avec une production diminuant de 383 mille barils par jour pour s’établir à 2,354 millions de b/j. En revanche, la combustion directe de brut, utilisée principalement pour la production d’énergie, a augmenté de 20 mille b/j, atteignant un total de 382 mille b/j.

Ces chiffres, publiés par JODI sur son site officiel, soulignent l’importance du rôle de l’Arabie saoudite dans l’équilibre du marché pétrolier mondial. En décembre, l’organisation OPEP+ a adopté une stratégie prudente en reportant l’augmentation de la production de brut jusqu’en avril 2025, tout en étendant d’un an la suppression complète des réductions de production, prévue désormais jusqu’à la fin de 2026.

Sur la scène internationale, l’administration américaine a frappé un grand coup dès le début de l’année en instaurant ses sanctions les plus étendues à ce jour contre les revenus pétroliers et gaziers russes. Cette décision a bouleversé le commerce mondial des hydrocarbures, incitant les raffineurs chinois et indiens à se tourner vers des fournisseurs de brut non concernés par ces restrictions. Conséquence immédiate : une réduction de l’offre globale et une hausse des primes spot sur les pétroles du Moyen-Orient, ainsi que ceux provenant d’Afrique et du Brésil.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande mondiale de brut continue de progresser, mais à un rythme inférieur à l’augmentation de l’offre prévue d’ici 2025. Toutefois, l’impact potentiel des nouvelles sanctions américaines pourrait redéfinir les équilibres, notamment en perturbant sérieusement l’approvisionnement russe.

 

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