A l’occasion du nouvel an, le président de la République Beji Caid Essebsi s’est adressé dans la soirée de ce lundi 31 décembre 2018 au peuple tunisien. Ce discours, diffusé en direct sur la page officielle de la présidence de la République, a été l’occasion pour le chef de l’Etat de revenir sur plusieurs questions d’ordre politique et social.
« Dans quelques heures, nous ferons nos adieux à l’année 2018 qui a été réellement une année difficile. Le niveau des tensions sociales était important compte tenu de la hausse des prix, de la détérioration du pouvoir d’achat, le chômage etc. Pendant les dernières semaines de 2018, nous avons assisté à la prolifération des sit-ins pacifiques et autres, un peu partout à travers le pays et particulièrement à Kasserine, suite au suicide d’un journaliste dans des circonstances qui seront révélées par les enquêtes » a-t-il lancé. Dans ce contexte il a salué les efforts des sécuritaires et militaires qui continuent à défendre les intérêts du pays.
« Nous nous apprêtons à accueillir une nouvelle année avec beaucoup de responsabilité mais également d’optimisme, compte tenu de son importance. Cette année sera, en effet, une année électorale par excellence, au cours de laquelle devraient être élus le chef de l’Etat et les parlementaires. Il s’agit également de la cinquième année de ce mandat électoral. Mais il faut que les élections, qui auront lieu au cours de 2019, viennent consacrer le processus démocratique que nous sommes en train d’emprunter. Il faut donc fournir un climat propice pour que ces élections se tiennent dans de bonnes conditions. » a-t-il lancé.
Le chef de l’Etat a évoqué plusieurs problématiques qui pourraient impacter le bon déroulement des élections. Il s’agit particulièrement de celles liées à la création de la Cour constitutionnelle ainsi qu’à l’élection du président et des membres de l’ISIE. « Il faut que ces membres soient élus avant les élections auxquelles tout le peuple tunisien doit prendre part, le boycott des urnes est une décision inappropriée. Tout citoyen doit voter comme il a le droit de se porter candidat » a-t-il lancé.
Par ailleurs, BCE a affirmé que l’année 2019 sera l’année de tous les défis rappelant que la prochaine session du sommet arabe aura lieu en Tunisie. « Ceci est un honneur pour la Tunisie et pour tous les Tunisiens. Ce n’est pas le président de la République, le gouvernement et les autorités qui seront réellement les organisateurs de cet événement, mais plutôt tous les tunisiens. Ces derniers doivent faire le nécessaire pour la réussite de ce sommet qui se tient dans une conjoncture difficile et à qui devraient prendre part tous les chefs des Etats arabes. Cet événement constituera certainement l’occasion pour tenter de rapprocher les points de vue entre l’ensemble des pays arabes. »
Le président de la République a également évoqué la tenue en 2020, également en Tunisie, du prochain sommet de la Francophonie qui coïncidera avec le 50e anniversaire de la création de l’Organisation internationale de la Francophonie. Il a dans ce contexte affirmé que les autorités tunisiennes se lanceront à partir de 2019 dans les préparatifs pour la tenue de ce grand événement dans les meilleures conditions.
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