Selon un communiqué rendu public par la présidence du gouvernement, cette rencontre a porté sur les mécanismes d’application de l’arrêté de réquisitionnement de toutes les cliniques privées à la disposition de l’Etat dans la lutte contre le nouveau coronavirus covid-19 en attendant la reprise du rythme normal de l’approvisionnement en oxygène. L’entretien a porté sur les solutions à même de garantir la continuité de l’approvisionnement en oxygène au profit des hôpitaux publics et cliniques privées dans toutes les régions. La rencontre a également porté sur la nécessité de coordonner les efforts entre toutes les parties afin de préserver la santé des Tunisiens et surmonter cette conjoncture difficile par laquelle passe le pays.
Le chef du gouvernement a ajouté que la Tunisie vit une situation exceptionnelle et une période critique qui nécessite l’unification de tous les efforts dans les secteurs public et privé ainsi que des sacrifices et des concessions afin de contenir la crise et la dépasser avec les moindres de dégâts.
Hichem Mechichi a assuré que son gouvernement est ouvert à toutes les propositions ajoutant qu’il s’engage à trouver toutes les mécanismes nécessaires afin d’activer l’arrêté de réquisition d’autant plus que les cliniques privées qui constituent, selon ses dires, un pilier du système hospitalier en Tunisie, sont concernées par la contribution aux efforts nationaux de lutte contre la pandémie et la pénurie d’oxygène.
De son coté, le président de la chambre syndicale nationale des propriétaires de cliniques privées, Boubaker Zekhama a affirmé que les cliniques privées réagissent positivement à l’ensemble des décisions du chef du gouvernement en cette conjoncture sanitaire exceptionnelle ajoutant que les cliniques seront pour toujours à la disposition de l’Etat et continueront à ouvrir leurs portes aux patients menacés en raison du manque d’oxygène.
Il a ajouté que la rencontre avec le chef du gouvernement a permis d’évoquer plusieurs problématiques liées au secteurs dont essentiellement le dossier de la hausse de l’endettement de la partie libyenne et de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie (CNAM) envers les cliniques privées.
Zekhama a précisé que le dossier de la révision du cahier des charges relatif aux cliniques privées a été également à l’ordre du jour. L’objectif étant d’inciter l’investissement dans ce secteur d’autant plus que la Tunisie regorge des compétences médicales de renommé.
Il convient de noter qu’il a été décidé, à l’issue de cette rencontre, de transférer les patients se trouvant dans un état critique en raison du manque d’oxygène dans les hôpitaux publics vers les cliniques privées. Cette opération devrait être effectuée sous la responsabilité du directeur régional de la santé dans chaque gouvernorat. L’Etat prendra en charge tous les frais de la prise en charge dans les cliniques privées si nécessaire.