L’Etat tunisien doit-il protéger les non-jeûneurs ?


Hier à Bizerte, le juge cantonal a condamné à 1 mois de prison quatre individus accusés de manger et de fumer dans un jardin public le jour en plein jor. Depuis, les internautes se sont déchaînés contre ce jugement.
Aujourd’hui, un appel à manifester à été lancé via les réseaux sociaux. « Mouch Bessif » est l’appellation de cette manifestation prévue dimanche 11 juin à partir de 14h devant le théâtre municipal de Tunis. Les non-jeûneurs réclament le droit de manger et de boire en public sans la traque aux « fattaras » lancée par Adel Almi et Cie.
Chaque Ramadan, ce dernier se met à pourchasser les non-jeûneurs au nom de la religion et au nom de sa loi. Il s’agit d’un comportement inacceptable selon le vice président de l’Assemblée des Représentants du Peuple, Abdelfattah Mourou qui y voit une agression à l’égard des citoyens.
Par ailleurs, l’avocat Oussama Helal a appelé l’Etat à réagir. «Il est du devoir des forces de l’ordre et de l’Etat tunisien de protéger les non-jeûneurs» a-t-il dit ce vendredi sur les ondes de Shems Fm. Pour sa part, le premier délégué du gouvernorat de Tunis, Kamel Saoudi avait renié l’existence de campagnes orchestrées par le ministère de l’Intérieur contre les salons de thé ouverts aux non jeûneurs. «La liberté de conscience et de religion est garantie par la Constitution… Et la loi permet aux salons de thé d’ouvrir leurs portes pendant la journée» avait-il soutenu.

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