Il est évident que les finances publiques traversent une très mauvaise passe. Ce point a été remis au goût du jour par le Cheikh Rached Ghannouchi, président controversé de l’ARP (Assemblée des Représentants du Peuple). Celui-ci a mis en garde contre le danger de voir l’État incapable de verser les salaires des fonctionnaires.
Pis encore : Rached Ghannouchi a mis en garde contre l’arrêt de la distribution de l’eau potable et de l’électricité. Il a, également, dénoncé « la culture de l’exclusion » qui a fait que les Tunisiens se battent entre-eux aujourd’hui.
C’est une drôle et étrange mise en garde de la part du président controversé de l’ARP. Il faut rappeler, aussi, que la dégradation de l’état des finances publiques a été causée en grande partie par la mauvaise gestion d’Ennahdha, arrivée au pouvoir en 2011. Autrement dit, Rached Ghannouhi, ici, ne fait que parler des conséquences de la politique controversée appliquée par son parti durant l’ère de la Troïka. Sa mise en garde, par ailleurs, est très mal placée sachant que le Tunisiens fait quotidiennement face à un afflux de mauvaises nouvelles. Pourquoi en rajouter ? Et puis, d’où tient-il de telles affirmations au sujet de l’électricité et de l’eau ?
F. K