Le chef du gouvernement d’union nationale, Youssef Chahed, a annoncé dans son programme de réformes que le dossier des paradis fiscaux est l’un des principaux dossiers qui seront traités dans son programme de réformes, à côté de la contrebande et du commerce parallèle.
Aborder ces dossiers permettra d’éviter le recours à la politique d’austérité en 2017, rapporte Assabah selon Chahed.
il faut savoir que, selon les données disponibles, l’évasion fiscale cause d’énormes déficits budgétaires, étant donné que les impôts présentent l’un des principaux revenus de l’Etat et assurent l’équilibre budgétaire, entre autres. Ce déficit varie de 5 à 7 mille millions de dinars sachant que plus de 40% des entreprises procèdent à l’évasion fiscale.
80% des revenus fiscaux proviennent des prélèvements sur les salaires, avec un prélèvement mensuel régulier de 100 dinars, contre 500 dinars par an, pour fonctions libérales telles que la médecine et l’avocatie. Rappelons que les avocats ont protesté contre les nouveaux mécanismes d’impôts sur leurs revenus dans le cadre de la loi des finances 2016, celle-ci a été effectivement modifiée, pour s’adapter à leurs revendications.
Cette loi a, selon des experts fiscaux, accordé une grande part pour les réformes fiscales afin de lutter contre l’évasion fiscale et consacrer le principe de la transparence. Cependant, un autre groupe d’experts en fiscalité a considéré que cette loi a exercé une pression sur tous ceux qui sont appelés à déclarer leurs revenus, quant aux revenus de l’immobilier, ceci contribuerait à alourdir le fardeau sur une catégorie bien définie et renforcer l’inégalité dans le paiement des impôts.
Cette inégalité qui donne plus de chances, notamment aux contrebandiers et aux manipulateurs du commerce parallèle, devrait attirer sérieusement l’attention du gouvernement actuel, dont le chef s’est engagé à appliquer les réformes nécessaires contre l’évasion fiscale et contre toute sorte de dépassement qui nuisent à l’économie nationale.