Au cours de ces trois dernières années, le marché tunisien fait face, tous les mois ou presque, à des perturbations au niveau de l’approvisionnement en huile végétale subventionnée. Cette matière est devenue une denrée rare pour le consommateur dont le pouvoir d’achat ne cesse de se dégrader d’une année à l’autre. En effet, en l’absence du produit subventionné, le citoyen paye au moins 4 dinars de plus pour chaque litre d’huile végétale acheté. Cette pénurie est due essentiellement à la baisse incessante de la quantité annuelle d’huile brute importée par la Tunisie. Quantité qui est passée d’environ 175 mille tonnes en 2018 à 145 mille tonnes en 2019 et à 138 en 2020. Selon certaines sources, cette baisse progressive s’expliquerait par la volonté des autorités de lever la subvention sur ce produit de base conformément aux exigences du FMI. Rencontré par Réalités Online, Marwen Seghir, directeur commercial de l’une des 43 usines de conditionnement d’huile végétale subventionnée dévoile tout sur les dessous de cette crise et lance un appel de détresse pour le sauvetage d’un secteur employant près de 10 mille personnes, désormais à la dérive. INTERVIEW.