Cela fait pratiquement 2 semaines que la courbe des contaminations par le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2 ou COVID-19) s’est stabilisée. Ces deux dernières journées, d’après les chiffres officiels du ministère de la Santé, aucune nouvelle contamination n’a été enregistrée. Aucun nouveau décès non plus. On compte, actuellement, 1032 personnes infectées sur 33 266 analyses effectuées, 45 décès (paix à leurs âmes) et, surtout, 727 guérisons. De ce fait, le nombre réel de cas confirmés est de 305.
C’est, une fois encore, l’exception tunisienne dans toute sa splendeur. Au début de la crise, la panique avait atteint son paroxysme et c’était compréhensible. Les citoyens, plus ou moins conscients des risques de propagation, se sont conformés, pour la plupart, aux consignes sanitaires. Ils y sont pour quelque chose dans cette maîtrise manifeste du nouveau coronavirus, cette maladie qui a fait trembler l’Europe et les autres grandes puissances mondiales.
Nous avons gagné une bataille aujourd’hui, mais, bien entendu, pas la guerre. C’est une occasion de rendre hommage au travail colossal fourni par les autorités sanitaires et, surtout, par les médecins qui travaillent dans des conditions pour le moins difficiles. Ce sont ces soldats en blouses blanches qui continuent, aujourd’hui, à se battre en première ligne face à la maladie. On n’oubliera pas les sécuritaires, les forces armées, les agents de la Protection Civile et toute personne participant à cette guerre contre le nouveau coronavirus. Les médias ont également joué un rôle important en matière de sensibilisation. Il était très difficile de faire le tri entre les informations vérifiées et les informations mensongères dont l’objectif n’était que de semer la panique parmi les Tunisiens. Tous ces secteurs ont un point commun : ils sont frappés de plein fouet par une crise structurelle inédite qui dure depuis plusieurs années, surtout la santé publique. Les autorités publiques évoquent déjà l’après-coronavirus. Une étape qui doit impérativement comprendre une vision nouvelle pour ces secteurs délaissés et qui sont pourtant vitaux pour la Tunisie.
C’est donc l’exception tunisienne dans toute sa splendeur et c’est grâce à nos Blouses Blanches que nous en sommes là aujourd’hui dans cette guerre. Certaines hypothèses évoquent une certaine immunité chez les Tunisiens. C’est tout à fait possible, mais il faudra attendre les études scientifiques sur le sujet pour avoir une idée plus claire.
C’est une bataille que nous venons de remporter, mais la guerre n’est pas encore terminée. Merci à nos médecins, à nos sécuritaires et à toute personne ayant protégé nos vies dans cette guerre contre le nouveau coronavirus.
Fakhri Khlissa