Manifestations spontanées à Bahreïn, condamnations publiques en Iran et au Liban… Le monde chiite s’embrase après l’exécution du cheikh chiite Nimr al-Nimr par les autorités saoudiennes.
Après l’exécution de samedi, plusieurs hommes et femmes ont manifesté dans la ville à majorité chiite de Qatif (est), arborant des portraits du dignitaire chiite.
En Iran, l’ayatollah Kohmeini a rendu hommage à Nimr al-Nimr sur son compte Twitter en anglais, il a diffusé une photo d’un bourreau Saoudien aux côtés du célèbre bourreau « John le djihadiste », avec le sous-titre « Quelle différence ? ».
A Bahreïn, la police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des manifestants chiites qui protestaient dans les banlieues de Manama.
En Irak, des centaines de personnes ont manifesté dans la ville sainte chiite de Kerbala pour dire leur colère après l’exécution du cheikh Nimr.
Au Liban, le vice-président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Abdel Amir Kabalan, a estimé que « l’exécution de cheikh Nimr équivaut à l’exécution de raison, de la modération et du dialogue »
Au Yémen, où l’Arabie saoudite dirige une coalition militaire contre les rebelles chiites, l’association de théologiens liée aux rebelles a condamné l’exécution et prévenu d' »une révolution écrasante », selon le site des rebelles Houthis sabanews.net.