Aux épris d’équité, fussent-ils chrétiens, juifs ou musulmans, le pape François, décédé, vient de léguer son testament : sa protestation contre le massacre des Palestiniens par les cerbères et sa prostration afin d’embrasser le pied d’un Subsaharien pour demander pardon aux damnés de la terre.
Son successeur sera digne de lui au cas où il suivrait sa voie en ces temps où la justice a déserté une large part de l’humanité. Ainsi Netanyahu, le criminel de guerre, ne pourrait se voir extradé. De ce constat provient la question à soulever : accusé de complot contre la sûreté de l’État par la justice tunisienne Bernard-Henri Lévy sera-t-il extradé vers la Tunisie ?
Ce propagandiste sioniste brandit le même paratonnerre déployé par les cerbères. Un mélange d’ethnicisme et d’impérialisme régit l’actuel internationalisme.
Dès l’origine de la rapine, les envahisseurs barrent le droit pour usurper la Palestine. De nos jours encore, Trump envisage de transformer Gaza en Riviera, offerte aux génocidaires une fois dégagée la population originaire. Pendant ce temps, Israël décrète « zone de sécurité » une portion des territoires occupés car l’annexion demeure l’objectif invariant.
Quand Macron, dont le pays édifia Dimona, mentionna la solution à deux États, Netanyahu, l’apôtre du sionisme, l’accusa de soutenir le terrorisme. Dans le dictionnaire des génocidaires, celui-ci exhibe l’épouvantail déployé contre les partisans de l’égalité. Ces préconditions inégalitaires impulsent la réaction du Sud global nargué par la propagande occidentale.
Aujourd’hui, l’obstacle érigé contre l’éventuelle extradition de Bernard-Henri Lévy campe au beau milieu de ce lugubre carnaval. Dès lors apparaît la mise en relation de cas individuels avec la distorsion de la structure juridique à l’échelle mondiale. Pour extrader le voyou, il faudrait affronter les pays occidentaux complices des filous. Parmi eux, Trump, le vorace rapace, donne à voir le type idéal du gangster immoral. Que faire ? Outre l’indispensable résistance palestinienne, yéménite et iranienne, la dissuasion seule pourrait contribuer à remettre en question les rapports internationaux d’inégalité.
Le dialogue à engager entre l’Orient et l’Occident ne saurait intervenir sans transition par une réciproque dissuasion. Pour l’instant, l’Israélien, muni de l’arme nucléaire et de bombes américaines, peut disqualifier le Palestinien dépourvu des mêmes moyens. L’un dispose d’avions de combat et l’autre n’en a pas. En parfait abruti, Bernard-Henri Levy occulte ces fondations matérielles de l’irréciprocité existentielle.
Pour l’idiot fini, l’Israélien serait, par nature, supérieur au Palestinien et ce décalage ethnique serait au principe d’une loi formatrice d’un seul Etat. Sans rapport de force, il n’y a pas de droit. Une fois préparé son arsenal nucléaire, Poutine déclarait : « Maintenant, ils vont nous écouter. »
Soudain, l’adversaire jusque-là atteint de surdité, ouvre les oreilles auparavant bouchées, maintenant l’armée d’occupation canarde et les pays arabes regardent. Une fois les civils massacrés, le président des assassins annonce une enquête entamée. L’investigation présumée aboutit à la même ignominie : les tirs ciblaient des fidaïs cachés derrière les civils utilisés comme boucliers.
Cette perpétuelle rengaine maquille la haine et la finalité certaine. Il s’agit de vidanger les territoires pour les occuper. Le pape François le savait : « Ce qui se passe à Gaza a les caractéristiques d’un génocide ». Ce propos lui attire les foudres des salauds et à leur premier rang sévit l’immonde et abominable Bernard-Henri Lévy.
L’éventuelle opposition à son extradition prouvera, encore une fois, la distorsion des rapports internationaux issus de la colonisation. Que font Macron et sa gendarmerie en Guyanne, à 700 kilomètres de l’Hexagone si ce n’est pour continuer à piller l’or des Guyannais ? Les coups de pied reçus aux pays nord-africains puis encaissés chez les Subsahariens préfigurent-ils d’autres lendemains ?
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