Leyla Chettaoui : « un ancien ministre était passeur aux côtés d’Abou Iyadh »

Très active dans l’enquête sur les réseaux d’acheminement des jeunes vers les foyers de tension, Leila Chettaoui, députée du bloc Al-Horra de Machrou3 Tounes, a fait des révélations qui soulignent la gravité de la situation et l’implication de certains noms dans le terrorisme. Dans une déclaration à Réalités Online, la députée a affirmé qu’un ancien ministre faisait partie d’une cellule terroriste active. « Il se trouve aujourd’hui au sein d’un parti au pouvoir », a-t-elle assuré, affirmant qu’elle n’aurait pas avancé de tels propos si elle ne détenait pas des données précises et si elle ne s’était pas basée sur les données du ministère de l’Intérieur.
Leila Chettaoui s’est interrogée sur la présence de certaines personnalités sur la scène politique. Certaines personnes, considère-t-elle, n’auraient pas dû être auditionnées par la commission d’enquête sur les réseaux d’acheminement des jeunes ces derniers temps. Leur audition devait bel et bien avoir lieu, mais uniquement lorsque la commission l’aurait décidé. « Ces personnes ont une mission précise à accomplir. Elles cherchent notamment à noyer le poisson au sujet des réseaux d’acheminement », a-t-elle affirmé.
La députée s’est également interrogée sur la dernière audition en date de la commission, à savoir celle d’Abdelkerim Laabidi, ancien chef de la sécurité de l’aéroport Tunis Carthage, qu’elle ne l’a pas cité directement. « Deux personnes ayant fait partie du ministère de l’Intérieur ont affirmé que les réseaux d’acheminement ont existé depuis les années 1980 et depuis 2003. Ce n’est qu’une façon de banaliser le phénomène », a-t-elle soutenu, rappelant que les données fournies par le ministère de l’Intérieur sont claires sur le sujet et qu’elles contredisent de telles affirmations. « Ce sont des gens chargés de noyer le poisson. Certains ont affirmé, lors d’une audition, qu’il ne fallait surtout pas se tromper en accusant un parti d’avoir facilité l’acheminement des jeunes vers les foyers de tension », a encore assuré Leila Chettaoui.
Les déclarations de l’ancienne présidente de la commission d’enquête sur les réseaux d’acheminement sont d’une extrême gravité. Elles nous mènent à nous interroger, inévitablement, sur l’immunité dont bénéficieraient certaines personnalités, à l’instar du ministre cité par la députée. Les propos de cette dernière rejoignent certains bruits de couloirs qui évoqueraient l’identité du ministre en question. Cette personne serait celle qui a écrit, une année plus tôt, un article dans le journal Al-Chourouk dans lequel elle parle de son « ami Abou Iyadh », lorsqu’ils vivaient ensemble sous le même toit.

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