Le Syndicat Général de l’Information, relevant de l’UGTT, a exprimé, dans un communiqué, sa grande surprise de l’ignorance délibérée des mesures prises en faveur de la presse écrite par le gouvernement actuel. Ces mesures, décidées par le gouvernement Habib Essid au profit du domaine de la presse écrite, et annoncées par la présidence du gouvernement, concernent, notamment, la prise en charge du dossier de la sécurité sociale des journalistes par l’Etat. Alors que toute la profession s’attendait à retrouver cette mesure dans le projet de loi de finances 2017, comme promis par Habib Essid, c’est la déception. Pas un mot autour de ce sujet n’existe.
De qui soulever l’interrogation du Syndicat général de l’information qui considère que cela aura un impact négatif sur les situations sociales et professionnelles des journalistes de la presse écrie, souffrant de beaucoup de difficultés, notamment à cause de la diminution des abonnements publics et des ventes qui trouve son origine notamment dans le laisser-aller dont ont fait preuve les gouvernements successifs.
Dans le même communiqué, le Syndicat a appelé la présidence du gouvernement à réviser le projet de loi de finances et d’aller vers la concrétisation des mesures de sauvetage des institutions de presse écrite. Il a également appelé à ouvrir un dialogue sérieux et responsable afin de préserver ces institutions, et ce, à travers une égale répartition des publicités publiques et la révision du circulaire des abonnements publics ainsi que la création d’une caisse de soutien aux entreprises de presse et de leurs employés.
Au-delà de cette omission, si c’en est une, cela suscite d’énormes interrogations sur le sens de l’Etat et du respect de ses engagements.
On n’arrête pas de discourir sur la continuité de l’Etat et le respect de ses institutions et surtout sur le prestige de l’Etat qu’il faut re-consacrer à tout prix. Tout le monde le souligne, l’affirme et le réaffirme, mais sur le terrain de la pratique cela reste au niveau du discours. Sinon comment expliquer le revirement du gouvernement actuel sur des décisions et mesures prises par le gouvernement qui l’a précédé?
Est-ce une omission due aux conditions dans lesquelles le projet de loi de finances a été préparé? Dans ce cas souhaitons que la loi de finances complémentaire pour l’année en cours rectifie le tir.
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