La pénurie de l’huile végétale subventionnée semble faire son grand retour en Tunisie. Nombreux sont les Tunisiens qui n’ont pas réussi à s’en procurer chez leurs épiciers. Dans un reportage diffusé dans le 20h d’Al Watanya du samedi 2 janvier 2021, ils ont été nombreux à déplorer l’absence de ce produit de base.
« Si l’on est un client préféré, l’épicier fournira l’huile. Si l’on est un client quelconque, il ne le fera pas », a confié une citoyenne. D’autres ont déploré qu’un tel produit, pourtant d’une piètre qualité, soit indisponible et qu’il soit, en même temps, réservé aux pauvres.
Revenant sur le sujet ce dimanche 3 janvier 2021 sur IFM, le président de l’Organisation de Défense des Consommateurs (ODC), Slim Saâdallah, a assuré que l’huile végétale ne profite qu’à 8% de celles et ceux qui en ont réellement besoin. « La subvention de l’huile coûte à l’État 200 millions de dinars. Pourtant, cette huile va dans les restaurants », a-t-il encore déclaré.
Il est clair qu’il existe un véritable trafic de l’huile végétale et il est clair, aussi, que ceux qui n’en ont pas vraiment besoin – certains restaurants et hôtels – en profitent au détriment des citoyens. Il est vital, dans ce contexte, de mieux contrôler les circuits de distribution et, surtout, d’avoir le courage et la volonté de le faire.