Liban : Aucune croissance en vue pour 2023, quelles leçons en tirer ?

La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) a annoncé que le Liban ne connaîtrait pas de croissance économique en 2023. La prévision de croissance nulle s’explique par l’absence d’action politique et au blocage des réformes, qui empêchent le pays de bénéficier d’un programme soutenu par le Fonds monétaire international (FMI).
Lueur d’espoir en 2024, sous conditions
La BERD estime que le Liban pourrait afficher une croissance de 3 % en 2024, mais à condition que la classe dirigeante libanaise surmonte les obstacles politiques, progresse sur la voie des réformes et mette en œuvre un programme soutenu par le FMI. Les projections établies se rapprochent de celles du FMI, qui a prévenu que le Liban ne pourrait pas sortir de sa crise sans des réformes ambitieuses.
Quatre années de crise ninterrompue
Le Liban est en crise économique, financière et institutionnelle depuis quatre ans. La crise a été déclenchée par l’effondrement du système bancaire, qui a entraîné une dépréciation de la livre libanaise et une chute du pouvoir d’achat des Libanais.
Les conséquences de la crise
La crise a eu des conséquences dramatiques sur la population libanaise. Le taux de pauvreté a atteint 78 % en 2022, et le chômage a dépassé 30 %. L’échaudage de la conjoncture libanaise a également entraîné une explosion de la corruption et de la criminalité. Le pays est désormais considéré comme l’un des plus corrompus au monde.
L’absence de réformes
L’absence de réformes est l’un des principaux obstacles à la sortie de l’engrenage systémimque. La classe dirigeante libanaise est accusée d’être responsable de la crise et de bloquer les réformes nécessaires pour la résoudre.
Le FMI a conditionné l’octroi d’un programme d’aide au Liban à la mise en œuvre de réformes, notamment la lutte contre la corruption, la réforme du secteur bancaire et la réforme du système fiscal.
L’espoir d’un changement
L’élection présidentielle de 2022 a suscité l’espoir d’un changement. Le nouveau président, Michel Aoun, a promis de mettre en œuvre des réformes. Cependant, les premiers mois de la présidence d’Aoun n’ont pas été marqués par des progrès significatifs sur le front des réformes.
Il reste à voir si la classe dirigeante libanaise sera capable de surmonter ses divisions et de mettre en œuvre les réformes nécessaires pour sortir le pays de sa crise.

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