Dimanche 6 mai 2018, jour des premières élections municipales post-révolution en Tunisie coïncidait avec les législatives au Liban qui se tiennent après 9 ans. Les deux rendez-vous électoraux dans les deux pays ont été marqués par un taux d’abstention très élevé et un grand manque d’enthousiasme.
Au Liban, le taux de participation a atteint 49,2 % outre l’émergence d’un mouvement de la société civile contestant les partis au pouvoir.
Selon les résultats préliminaires communiqués par les médias locaux, le parti chiite Hezbollah, allié à la fois au régime iranien et au pouvoir syrien, a remporté plus de la moitié des sièges au Parlement, composé de 128 sièges. Quant au Premier ministre sunnite Saad Hariri et son parti politique, le Courant du Futur, (Tayar Al Mostaqbal), longtemps soutenus par l’Arabie Saoudite, ils figurent parmi les perdants de ces législatives, surtout après le long feuilleton de sa démission depuis Ryad.
Notons que ces élections ont été marquées, également, par plusieurs débordements et tensions sur tout le territoire libanais. « Des coups de feu ont été tirés en l’air, occasionnant un début d’accrochage, devant un bureau de vote à Tarik Jdidé, dans la circonscription de Beyrouth II, après que des partisans du tandem chiite Hezbollah-Amal ont essayé de planter un drapeau du Hezbollah au milieu d’un rassemblement de partisans du Courant du Futur, » a fait savoir le journal l’Orient Le Jour. Les résultats définitifs seront annoncés d’ici 36 à 48 heures, selon le ministre de l’Intérieur libanais, Nouhad Machnouk.
L’Iran, était le premier à féliciter le Hezbollah considérant sa réussite comme une victoire contre les Etats-Unis et l’Etat sioniste.