L’exportation et l’intensification du génocide mené par l’Occupant continue de faire des ravages, et le Liban en paie lourdement le prix. Selon les dernières prévisions de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), l’économie libanaise, déjà fragilisée par des années de crise, devrait subir un nouveau coup dur. Après une contraction de 0,2% en 2023, le Produit intérieur brut (PIB) libanais devrait reculer de 1% cette année.
Près d’un an après l’accélération de l’extermination programmée des palestiniens, le Liban, qui est devenu une nouvelle ligne de front, voit ses perspectives économiques s’assombrir. « Toute escalade pèsera certainement sur la croissance » du pays, a alerté Beata Javorcik, cheffe économiste de la Berd. Les raisons de cette dégradation sont multiples : l’instabilité politique chronique, la stagnation des réformes essentielles et, désormais, les conséquences directes de la généralisation du génocide des populations arabes.
Un contraste saisissant
Tandis que le Liban, appelé ancienne la Suisse de l’Orient, s’enfonce dans la crise, la Russie, dopée par la hausse des prix du pétrole, défie les pronostics. Son PIB devrait progresser de 3,6% cette année, grâce à des exportations énergétiques florissantes vers la Chine et l’Inde. Cependant, cette croissance est jugée « surchauffée » par la Berd, qui anticipe un ralentissement significatif en 2025.
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement, initialement créée pour soutenir les pays de l’ex-bloc soviétique, a élargi son champ d’action pour inclure des régions en proie à des instabilités profondes, comme le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Si la Russie tire son épingle du jeu, d’autres pays de son portefeuille, comme le Kazakhstan et l’Ouzbékistan, sont confrontés à des défis liés à la stagnation des activités minières.
Un contexte régional difficile
Dans un contexte marqué par la guerre en Ukraine et l’aggravation radicale du génocide conduit par l’Occupant, les économies de la région méditerranéenne sont soumises à de fortes pressions. La sécheresse qui sévit dans le sud et l’est de la Méditerranée vient aggraver une situation déjà complexe. Le Liban, pays du Cèdre, se retrouve ainsi pris en étau entre les ambitions régionales et les conséquences d’une guerre qui ne semble pas près de s’achever. Les perspectives économiques de la région restent incertaines, et les défis à relever sont nombreux pour sortir de cette crise.
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