La demande de libération de Maouadda Jemai, l’étudiante arrêtée par la Garde nationale de Gabès, a été acceptée ce mercredi 24 septembre 2024. La jeune femme, qui avait été interpellée en raison d’une publication sur les réseaux sociaux critiquant le président Kaïs Saïed, a enfin retrouvé sa liberté le lendemain de son arrestation.
Rappelons que Maouadda Jemai avait été arrêtée par une unité de la Garde nationale de Gabès avant d’être transférée d’abord au district de la Garde nationale puis au commissariat de police. Son arrestation faisait suite à la diffusion d’une publication en ligne considérée comme critique envers le président de la République, un geste qui avait rapidement suscité l’indignation au sein de la société civile.
Le collectif tunisien pour les droits et les libertés avait fermement dénoncé cette arrestation arbitraire, soulignant que l’étudiante n’avait pas été convoquée selon les procédures légales en vigueur. Ce manque de respect pour les droits de l’accusée avait été considéré comme une escalade dans les pratiques répressives des autorités visant à étouffer les voix dissidentes à travers l’intimidation judiciaire.
Depuis l’arrestation de Maouadda, de nombreux activistes et associations avaient multiplié les appels à sa libération, soulignant que de tels actes de répression constituaient une atteinte à la liberté d’expression. Pour eux, la critique des autorités et des politiques publiques ne devrait en aucun cas mener à des poursuites judiciaires, surtout lorsqu’il s’agit de la jeunesse tunisienne, déjà confrontée à de nombreux défis sociaux et économiques.