Il n’a pas attendu longtemps après l’annonce de sa démission de sa fonction de ministre démissionnaire chargé des relations avec les instances constitutionnelles, avec la société civile et des Droits de l’Homme, pour passer rapidement à l’attaque.
Dans une entretien accordé au quotidien Le Maghreb ce dimanche 15 juillet 2018, Mehdi Ben Gharbia a attaqué de front le consensus au niveau du pouvoir. Il est basé sur la satisfaction des « envies », et aucunement sur les réformes et la reprise de l’économie. « Le consensus est une nécessité dans ce contexte transitoire. De plus, il a été imposé suite aux résultats des dernières élections », a-t-il précisé.
Nidaa Tounes et son chef dans le viseur
D’autre part, Mehdi Ben Gharbia, s’est lâché en évoquant les relations entre le gouvernement d’union nationale et Nidaa Tounes. Il considère que l’Exécutif n’a pas profité du soutien nécessaire de la part des partis, particulièrement Nidaa Tounes qui est pourtant vainqueur des élections de 2014. « Les dirigeants du parti étaient les premiers opposants au gouvernement et ils ont même appelé à son départ », a-t-il déploré.
Il est inacceptable, poursuit le ministre démissionnaire, qu’un parti vainqueur des élections se comporte de la sorte. « Les agissements du chef du parti [Nidaa Touns] sont proches de la folie. Nidaa Tounes doit reprendre sa place sur la scène politique et jouer son rôle« , a encore déclaré Mehdi Ben Gharbia.