Libye : Accord sur la direction de la Banque centrale

Après des semaines de négociations ardues et de vives tensions, les deux principaux organes législatifs du pays, le Parlement basé à Benghazi et le Haut Conseil d’État de Tripoli, sont parvenus à un accord historique sur la gestion de la Banque centrale de Libye (BCL). Cette avancée majeure a été rendue possible grâce à la médiation de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL).
Dans un communiqué publié hier, la MANUL a annoncé qu’un compromis avait été trouvé sur la nomination d’une nouvelle direction pour la BCL. Les représentants des deux institutions ont signé un accord détaillant les procédures, les critères et les délais à respecter pour la sélection d’un gouverneur, d’un vice-gouverneur et d’un conseil d’administration.
Cet accord, fruit de longues consultations facilitées par la MANUL, marque une étape décisive dans la résolution de la crise institutionnelle qui secouait le pays depuis plusieurs mois. La lutte d’influence entre les différentes factions politiques pour le contrôle de la BCL avait engendré une instabilité financière et économique, mettant en péril la reconstruction du pays.

Selon des sources bien informées d’une agence de presse italienne, Naji Issa serait pressenti pour le poste de gouverneur de la BCL, tandis que Marie Al-Barasi pourrait être nommée vice-gouverneure. Ces nominations devront toutefois être officiellement confirmées lors de la cérémonie de signature prévue aujourd’hui en présence de représentants de la communauté internationale.

La nomination d’une nouvelle direction à la tête de la BCL est un signal fort qui pourrait relancer l’économie libyenne et favoriser la stabilité financière du pays. En effet, la Banque centrale joue un rôle crucial dans la gestion des réserves de change, la régulation du système bancaire et la mise en œuvre de la politique monétaire.

Cet accord intervient dans un contexte marqué par une profonde crise économique et sociale. La Libye, riche en pétrole, souffre depuis plusieurs années des conséquences d’une guerre civile qui a détruit ses infrastructures et divisé sa population. La résolution de la crise de la BCL est donc perçue comme une étape essentielle pour remettre le pays sur les rails de la reconstruction et de la réconciliation nationale.

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