Alors que la situation sur le terrain est plus que floue, chaque partie y allant avec ses annonces, la guerre prend un nouveau tournant avec les déclarations de Fathi Bashagha, ministre de l’intérieur du gouvernement Sarraj.
En effet, ces déclarations continuent à faire beaucoup de bruit. Bashaagha accuse Wagner d’utiliser des armes chimiques. Ces accusations sont relayées comme étant des vérités incontestables par les soutiens traditionnels du GNA. Du côté de l’ANL, on les considère comme un remake de la recette éculée de Syrie et le probable préalable à l’utilisation imminente par Misrata de telles armes.
Par ailleurs, dans une autre déclaration, Bashaagha accuse avec véhémence l’ANL d’avoir libéré les prisonniers ISIS et criminels de Sorman. Ce qui a finipar porter un coup sévère à la crédibilité de l’ensemble du discours du ministre de l’intérieur. Des prises de vues démontrant l’inverse de ce qu’il a affirmé circulent sur tous les réseaux.
Incertitudes sur le front
Sur le terrain, c’est l’incertitude totale et il est presque impossible de savoir, en raison du manque d’informations, si la Qarabolli est tombée entièrement sous contrôle de l’ANL ou pas. Des patrouilles de l’ANL seraient déjà en cours sur la route côtière pour en interdire l’accès aux milices venant de Tripoli et cherchant à rejoindre Misrata.
Par ailleurs on signale d’autres faits qui ne manquent pas d’importance portant sur des scènes de reddition sans résistance des milices Misrati. Il semble que l’ANL a fait de nombreux prisonniers suite à un ratissage qui a duré toute la nuit du mercredi dans certains quartiers dans lesquels les milices étaient encerclées et isolées
Les Misrati, pour leur part, ont évacué leurs blessés de l’hôpital central de la ville et des mouvements de fuite ont été enregistrés en direction de Zliten.