Libye : , annonce d’un gouvernement de crise, les combats se poursuivent au sud de Tripoli

Les événements s’enchaînent au double plan politique et sur le front. Il serait hasardeux d’affirmer quoi que ce soit sans risquer de prendre parti pour l’une ou l’autre partie. Chaque partie donnant sa version des faits et à fortiori à son profit. Toutefois si du côté du GNA , c’est silence radio ou presque, du côté de l’ANL, le flot d’informations ne tarit pas.
Selon les sources de cette dernière, la nuit du lundi à mardi a été assez agitée mais positive pour l’armée de Haftar. Si l’on se référait à ces sources, un drone turc a frappé un camion de transport alimentaire provoquant la mort de 5 civils alors qu’un second drone turc a été abattu au-dessus de Watiya. Un autre l’a été près de Washka. Par ailleurs, les pièces de l’artillerie du GNA qui continuaient de tirer sur Tarhouna ont été détruites durant les frappes d’accompagnement de l’offensive de l’ANL sur Msallata pour le contrôle de laquelle des combats acharnés ont lieu. Au même moment, toujours selon les mêmes sources, des tirs constants de l’artillerie de l’ANL visaient toujours Abou Ghrayn.
Au sud de Tripoli, les combats se sont intensifié particulièrement à Abu Slim et dans le projet Hadhaba.

L’Armée annoncerait un gouvernement de crise
Une déclaration constitutionnelle de l’armée libyenne était en préparation qui incluerait les caractéristiques de la période de transition et la nomination d’un nouveau gouvernement, de crise celui-là.
Ce gouvernement  serait présidé par Abderrahman A ayar. Un certain nombre de ministres seraient maintenus  pour laq gestion des affaires du pays durant la prochaine étape.
Dans ce contexte trouble, l’UE annonce, sans surprise, par la voix de son porte-parole son rejet des « initiatives individuelles » et s’abrite derrière le « processus de Berlin » lequel était caduc le jour même de la conférence, tandis qu’Erdogan accélérait le flux de combattants syriens sur le sol libyen
Pour sa part le porte-parole du ministère égyptien des Affaires étrangères a rappelé, dans un communiqué rendu public, « l’adhésion de l’Égypte à la recherche d’un règlement politique du conflit en Libye. L’Egypte prend cependant acte des divergences qui subsistent entre les «parties libyennes» sur la manière de mettre en œuvre ce règlement« .
Le porte parole souligne dans son communiqué que « la stabilité de la Libye, la préservation de son unité et de son intégrité territoriale, revêtent un caractère prioritaire pour l’Egypte qui se félicite des succès déjà obtenus par l’Armée Nationale. Les efforts entrepris ont permis de réduire de manière significative la menace terroriste en Libye et vers les pays voisins, ou plus éloignés.
L’Egypte met toutefois en garde contre la recherche d’une solution politique qui procéderait de la complaisance – voire de l’établissement d’un dialogue – avec les courants terroristes extrémistes de Libye soutenus par la Turquie. 
Il ne saurait, par ailleurs, être question, pour l’Egypte, d’envisager et d’accepter le moindre début de négociation entre la Turquie et quelque partie libyenne sur l’avenir de ce pays frère ».
Dans l’attente, c’est la confusion qui règne.

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