Dans un scénario tumultueux, le deuxième plus grand gisement de pétrole en Libye est contraint de cesser sa production, en raison de manifestations perturbant l’approvisionnement de ce pays d’Afrique du Nord. Le gisement de Sharara, situé dans le sud-ouest du pays, va progressivement arrêter son activité, selon une source anonyme proche du dossier relayée par l’agence américaine Bloomberg. La fermeture survient après un arrêt du champ pétrolier libyen d’El Feel, également ciblé par les manifestants.
Perturbations similaires
Le gisement de Sharara et le champ de Waha, situé plus à l’est, produisent des quantités de brut similaires. Avant les perturbations, Sharara produisait environ 250 mille à 260 mille barils par jour, tandis que Waha en produisait environ 290 mille barils par jour.
Impact sur le cours du brut et les exportations
En conséquence, le cours du baril de Brent a franchi la barre des 81 dollars, atteignant ainsi un sommet en 11 semaines. Les exportations de pétrole libyen sont principalement destinées à l’Espagne, l’Italie et la France, ce qui signifie qu’une perturbation prolongée pourrait entraîner une augmentation de l’approvisionnement en pétrole d’Afrique de l’Ouest vers l’Europe du Nord-Ouest.
Répercussions mondiales et instabilité du marché
La panne survient à un moment où des signes indiquent que les restrictions d’approvisionnement de l’Arabie saoudite et de la Russie commencent à réduire l’offre sur le marché, ce qui perturbe les contrats à terme du pétrole après une période de stagnation récente.
Production pétrolifère atone en Afrique
Parallèlement, des perturbations ont été observées au Nigeria, premier producteur d’or noir en Afrique. Le terminal pétrolier de Forcados, dans ce pays, a été mis à l’arrêt afin de permettre l’inspection d’une éventuelle fuite.
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