Le bilan des affrontements en Libye s’est encore alourdi. 47 personnes ont été tuées et 181 autres ont été blessées selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’organisation a mis en garde contre l’escalade des violences, au même titre que l’Organisation britanniques des Droits de l’Homme qui craint, pour sa part, l’utilisation des civils comme des boucliers humains.
L’inquiétude est, en effet, générale depuis l’éclatement de la crise libyenne. L’Union Européenne (UE), par la voix de sa cheffe de la diplomatie Frederica Moghrini, a appelé toutes les parties prenantes au conflit, particulièrement le Maréchal Khelifa Haftar, à revenir sur la table des négociations sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU). C’est, de fait Haftar, qui était le premier à lancer l’assaut contre les troupes de Fayez Al-Sarraj à Tripoli.
Dans ce contexte chaotique, l’ONU a indiqué que 2800 personnes ont été obligées de fuir les combats. Rien ne semble indiquer que les violences vont cesser. Dimanche dernier, l’Armée Nationale Libre a lancé des frappes aériennes visant le Sud de Tripoli pour tenter de progresser vers le centre par le biais de l’aéroport international. Des appels à un cessez-le-feu ont été lancés par l’ONU, sachant qu’une conférence nationale pour la paix devrait normalement avoir lieu les 14 et 16 avril 2019. Lundi dernier, Ghassan Salamé, l’émissaire spécial de l’ONU, avait rencontré Fayez Al-Sarraj pour étudier la situation sécuritaire du pays. L’UE a aussi appelé à un cessez-le-feu, au même titre que les États-Unis et le G7.