Libye : l’ANL de Haftar se prépare à la bataille de Syrte

Crédit Photo : AFP.

Il semble que le Maréchal Hafter ne lâche pas prise. Il se prépare même à affronter fermement les forces dirigées par les turques.
Dans ce contexte, des nominations d’importance ont été annoncées jeudi 11 juin. Il s’agit d’un nouveau commandant du quartier général des opérations de l’ANL et  de Mouftah Chaglouf, de la tribu Al-Dirsa promu lieutenant général et qui conserve son poste de chef de la chambre des opérations de libération dans l’ouest de Syrte.
Pour sa part le général de division Ahmed Salem (tribu Al-Dirsa) a été nommé  à la tête du QG des opérations du Grand Syrte.
Ces nouvelles nominations indiquent, comme nous l’avons précisé ci-haut,  que l’ANL entend fermement affronter les forces dirigées par la Turquie
Dans ce contexte difficile, les contacts entre chefs d’Etat se multiplient.
Le président français, Emanuel Macron aurait appelé Khalifa Haftar, alors qu’un échange téléphonique a eu lieu entre le président égyptien, Abdelfettah Sissi et le président américain, Donald Trump.
Au cours de cet appel, des échanges de vues ont eu lieu au sujet de l’évolution de la situation en Libye, en particulier à la lumière des perspectives offertes par l’initiative dite de la « Déclaration du Caire ». Le président Trump a salué cette initiative et les efforts égyptiens pour parvenir à un règlement politique de la crise et mettre fin à la violence en soutenant le cessez-le-feu, et en s’appuyant sur la volonté du peuple libyen pour assurer la sécurité et la stabilité de la Libye.
Certaines questions liées aux relations bilatérales stratégiques entre les deux pays amis ont également été évoquées.”

Les grecs et les égyptiens sur le pied de guerre
Le ministre grec de la défense  n’a pas caché son animosité vis à vis de la tendance expansionniste de la Turquie et l’inquiétude de son pays de l’évolution de la situation en Libye. Dans ce contexte il a déclaré que : “Nous nous préparons au pire des scénarios et nous nous mettons en situation de répondre aux ambitions et provocations d’Erdogan en Méditerranée”. Le message est on ne peut plus clair et le risque d’un nouveau conflit sont perceptibles.
De son côté le Chef d’état-major des Armées égyptien: a fait savoir que « les forces armées égyptiennes ont été placées au plus haut niveau d’alerte opérationnelle et sont prêtes à combattre. Elles savent devoir faire face à tous les dangers et tous les défis ».
Le lieutenant-général Mohamed Farid Hegazy, chef d’état-major des armées, a prononcé ces mots lors de sa rencontre avec ses commandants opérationnels, ses officiers, sous-officiers et soldats stationnés en région militaire occidentale. Il leur a transmis les ordres donnés par le Maréchal Al-Sissi, président de la République et commandant suprême des forces armées, et par le général Muhammad Zaki, commandant en chef des forces armées, ministre de la Défense et de la Production militaire.

L’ANL poursuit ses frappes aériennes
Durant la matinée du jeudi des frappes aériennes avaient ciblé les unités encadrées par Ankara à hauteur de l’échangeur de Saddadah, 165 km ouest de Syrte, 105 km sud-est de Misrata. Une de ces frappes de l’ANL a réussi à détruire la salle d’opérations de Misrata du GNA alors que les forces du GNA dirigées par la Turquie  étaient à plus de 90 km à l’ouest de Syrte.
Par ailleurs, et selon des sources bien informées, le convoi de Fathi Bashagha, ministre de l’intérieur du gouvernement d’entente, a été pris en embuscade sous le pont Qarabolli.  Des tirs nourris ont touché tous les véhicules.  On n’en sait pas plus, aucune information n’a filtré sur le ministre ni sur les hommes qui l’accompagnaient.
Pour sa part le commandant des Forces spéciales de l’ANL, Wanis Bukhamada, aurait dit jeudi à son état-major et à tous ses commandants sur le terrain de se tenir prêts pour une prochaine bataille violente.
Situation à suivre…

 

3 frégates turques escortent le cargo tanzanien Cirkin, SW de Crète, en direction d’un port libyen (très probablement Misurata).
Les opérations de chargement de fret ont été surveillées en tant que matériel militaire lourd pour la Libye, en violation flagrante de l’embargo des Nations Unies sur les armes.
L’opération IRINI de l’UE n’interviendra pas dans un navire cargo escorté par membre de l’OTAN.

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