Les frappes se sont poursuivies durant le weekend sur Sorman et des informations viennent de parvenir faisant état d’affrontements à l’arme lourde aux abords de cette ville.
Dans la nuit de samedi, l’ANL a mis la main à Wadi Rabii, sur Tarak Brassi Al Makani, l’un des chefs principaux et chef de guerre du groupe terroriste Etat islamique en Libie. Brassi avait coupé les têtes de centaines d’officiers et soldats à Benghazi avant la libération de la ville.
Samedi soir toujours, les combats au sud de Tripoli ont redoublé d’intensité, en particulier sur l’axe aéroport et à Hadhaba. Selon des sources proches de l’ANL, cette dernière a gagné du terrain aux limites de la capitale.
On signale qu’à Hadhaba et Abou Slim, Ghnewa aurait opéré un retrait, alors qu’à Aïn Zara, les mercenaires syriens tombent par dizaines.
Par ailleurs on ne signale aucune remontée de combats sur le front ouest et que des bombardements de drones ont eu lieu sur la base de Watiya où l’ANL a annoncé avoir perdu un homme.
Sur le front sud-Est de Tripoli aucun changement des positions n’a été enregistré mais l’ANL a poursuivi ses. frappes aériennes ANL au sud d’Abou Ghrayn.
Pour sa part le GNA a tenté une opération séduction vers le sud qui n’a produit aucun résultat. Cette communication nouvelle pourrait cependant précéder des opérations dans le Fezzan. Un A400M turc a maraudé dans la région après avoir livré du matériel médical dans le sud tunisien. Certains réseaux parlent de mise en place de mercenaires au profit des forces d’Ali Kana.
Soulignons que l’Observatoire syrien des droits de l’homme a annoncé que vingt-six mercenaires syriens fidèles à la Turquie ont été tués en Libye samedi 2 mai. L’observatoire estime le nombre de combattants dans les rangs du GNA est d’environ 7 400 hommes.
De récents aveux des combattants syriens faits prisonniers par l’ANL démontrent des mécanismes de financement et de transferts de Syrie en Libye, via Gaziantep et Istanbul, s’effectuent en violation complète des Résolutions du Conseil de sécurité et des résultats de la Conférence de Berlin.
Aucun différend Aguila-Haftar
Aguila Saleh, Président de la Chambre des représentants, a nié l’existence d’un différend entre le Parlement et le commandement général des forces armées arabes libyennes, soulignant que sa relation personnelle avec le maréchal Khalifa Haftar dépasse très largement, et depuis longtemps, le cadre des relations institutionnelles.
Le Président de la Chambre des représentants a déclaré que la combinaison de son initiative politique et de ce qui a été proposé par le maréchal Haftar aboutit, dès à présent à un résultat important, à savoir le rejet définitif du misérable Conseil présidentiel non élu.
Saleh a démenti fermement les allégations de l’ambassade des États-Unis rapportant des propos qu’il aurait tenus selon lesquels il souhaitait “la fin des combats entre les Libyens« . Cette interprétation erronée de sa pensée est absurde tant il est vrai, selon Aguila Saleh, que Sarraj, aux ordres de la Turquie, serait bien incapable de s’engager, au nom des milices, pour le moindre cessez-le-feu.
Selon le président du Parlement, la conversation a également abordé la nécessité de maintenir la voie politique et le respect de toutes les initiatives et propositions de la communauté internationale, à condition que la volonté et les opinions des Libyens soient entendues et que l’expulsion des Turcs de la Libye soit le préalable absolu à l’engagement de pourparlers dans le cadre de conférences internationales.
Saleh a souligné que les combats en Libye sont principalement le fait de milices hors de contrôle, notant que les milices Takfiri, quelles que soient leurs appellations et filiations, bénéficient du parrainage des Frères musulmans qui les soutiennent directement.