Va-t-on vers une baisse des tensions en Libye ? Le dialogue politique entre les deux parties prenantes au conflit – le gouvernement d’union nationale de Fayez Al-Sarraj soutenu par l’Ouest et la Turquie – et le Parlement de Tobrouk du Maréchal Khelifa Haftar, soutenu, notamment par l’Est et la russe -, devrait reprendre.
C’est, en tout cas, ce qu’a annoncé la mission des Nations Unies en Libye jeudi 10 septembre 2020, qui précise qu’elle va lancer « les préparations nécessaires » en vue d’assurer cette reprise. D’ailleurs, les deux parties prenantes au conflit, dans ce contexte, ont conclu un accord sur des changements à la tête de plusieurs institutions.
Cette annonce intervient suite au marathon de réunions entamé au Maroc pendant 4 jours du 6 au 10 septembre 2020. Dans ce contexte, les délégations du Parlement de Tobrouk (Haftar) ont mis en place des critères sur les mécanismes « transparents et objectifs » portant sur les nominations au sein des institutions. Cet accord, conclu entre les deux parties, devrait être finalisé à la fin du mois de septembre courant.
Une autre réunion a eu lieu, en parallèle, à Genève. Organisée sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies (ONU) et réunissant les différentes parties libyennes, la rencontre a été clôturée par l’annonce d’un accord. Dans le communiqué officiel publié à l’issue de la réunion, un appel a été lancé afin de réorganiser le Conseil présidentiel. Il porte, également, sur la formation d’un nouveau gouvernement d’union nationale chargé d’organiser les élections. Ces dernières doivent être organisées dans les 18 prochains mois. Pas seulement : les sièges du gouvernement et du Parlement doivent être déplacés momentanément.