Un semblant de dénouement de la crise sécuritaire s’est fait ressentir la semaine dernière, mais pour peu de temps. La Libye, dont le facteur tribal alimente les frictions et les clivages, continue d’être la proie des différents clans qui s’y affrontent. Avec l’implantation des cellules de l’AQMI, la fragilité des institutions de l’État, dont celle de la sécurité, et l’artillerie dont dispose les milices, la situation se fait difficile à contrôler.
Ainsi, un soldat des forces spéciales a été tué par balles en fin de semaine. Le quartier général de la section a été également attaqué par des assaillants disposant de mini anti-chars, de roquettes RPG et de mitraillettes.
Les groupes terroristes s’en prennent à l’armée dans un affrontement dont qui vise la destruction de l’État Libyen, si la lutte était emportée par les djihadistes, ou le début de la fin des troubles pour les Libyens, si l’armée et les forces de l’ordre l’emportaient.
La Libye devient également une menace pour la région. Les cellules qui y sont installées représentent une expansion de celles du Mali et du Niger. La Tunisie et l’Algérie peuvent payer le prix d’un renforcement interterritorial de l’AQMI et les frontières des deux pays du Maghreb sont menacées.
Ansar Alchariaa, combattant actuellement en Libye et dont les hommes opèrent également en Tunisie, représente la plus grande menace la Tunisie surtout avec l’implication de puissances qui, en combattant l’organisation en Libye, et la poussent à chercher refuge en Tunisie.
Par Hajer Ajroudi