La Tunisie compte, aujourd’hui, plus de 210 partis politiques. Depuis 2011, les fronts et les partis politiques se se font et se défont, chacun laissant place au suivant après avoir essuyé un échec cuisant. A l’approche des élections législatives et présidentielles de 2019, le dernier venu a vu le jour à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), sous le nom du bloc de la Coalition Patriotique.
Intervenant dans Het Esshih ce mercredi 26 septembre 2018, Ahmed Néjib Chebbi semble ne pas avoir retenu la leçon de ces échecs successifs. Il a, en effet, proposé la création d’un mouvement civique indépendant qui sera chargé de mettre en place une vision globale sur 30 ans pour la Tunisie, en plus d’un programme visant à résoudre la crise actuelle et à stopper l’hémorragie des finances publiques.
Un tel mouvement, poursuit-il, devrait pouvoir rassembler des compétences nationales capables de créer le changement par le biais des urnes. « Nul ne devrait être exclu d’un tel rassemblement civique. Nous avons besoin d’un groupe qui sera une force de propositions, travaillant dans le cadre des mécanismes démocratiques », a-t-il expliqué.
Quel apport d’un tel rassemblement s’il venait à être formé à quelques mois seulement des prochaines échéances électorales ? D’autant plus qu’il viendra s’ajouter à une sauce d’ores et déjà explosives de partis politiques. Le paysage politique, en effet, est marqué par un certain mercato politique qui a particulièrement touché Nidaa Tounes et ses rejetons de l’après-crise interne comme Machrou3 Tounes et Tounes Awalan.