Le syndicat des magistrats tunisiens a affirmé « qu’il n’y a rien de vrai dans la rumeur colportée sur les réseaux sociaux concernant une proposition de limogeage d’un certain nombre de juges », et annoncé qu’il déposera une plainte pour révéler qui se trouve derrière la propagation de ces rumeurs et pour préserver les droits de ceux qui figuraient sur cette liste publiée sur les réseaux sociaux.
Le syndicat a également indiqué dans un communiqué publié lundi soir que la ministre de la Justice a confirmé lors d’une communication téléphonique avec la présidente du syndicat que ces informations sont sans fondement, soulignant qu’elle n’avait reçu aucune demande du ministre d’État chargé de la fonction publique, de la gouvernance et de la lutte contre la corruption lui demandant de lui livrer les dossiers disciplinaires de certains magistrats, comme cela a été cité sur les réseaux sociaux dans le but de porter atteinte à la crédibilité du pouvoir judiciaire, de terroriser les juges et de provoquer la zizanie et la division entre des organes de l’Etat représentés dans le cas de figure par le ministère de la Justice et le Conseil supérieur de la magistrature.
Il a rappelé que le Conseil supérieur de la magistrature « est l’organe légalement habilité à examiner les dossiers disciplinaires des magistrats conformément aux procédures qui préservent le droit des juges renvoyés devant le Conseil de discipline de se défendre, et qui consacre le principe de la confrontation ».
Le communiqué reprend la déclaration de la présidente du Conseil supérieur de la magistrature qui dit que celui-ci tiendra deux séances disciplinaires pour certains magistrats les 3 et 4 juin 2020, et ce dans le cadre du fonctionnement normal du Conseil.
H.A.