La Tunisie s’impose de plus en plus comme un acteur majeur dans le secteur automobile en Afrique. C’est du moins ce qu’a souligné Fatma Thabet, ministre de l’Industrie, lors de la première réunion de la « Taskforce Automotive Smart City ».
Avec un tissu industriel dense et des entreprises de renommée mondiale, le pays dispose d’un atout de taille : une main-d’œuvre qualifiée et expérimentée. Cette expertise, couplée à des infrastructures industrielles modernes, fait de la Tunisie un terrain de jeu idéal pour les grands groupes automobiles.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Près de 300 entreprises, dont plus de la moitié à capitaux étrangers, sont actives dans ce secteur. Elles emploient environ 100 000 personnes et génèrent un chiffre d’affaires de 8 milliards de dinars, dont 7,5 milliards proviennent des exportations. Un succès qui s’explique par la compétitivité des coûts de production en Tunisie et par la qualité des produits fabriqués.
L’avenir de l’industrie automobile se dessine autour de l’électrique et de l’intelligence artificielle. La Tunisie l’a bien compris et entend jouer un rôle de premier plan dans cette transition. Le gouvernement a ainsi lancé une ambitieuse stratégie visant à attirer de nouveaux investissements dans les véhicules électriques et autonomes.
L’objectif est clair : faire de la Tunisie une plateforme industrielle de référence pour la production de voitures abordables destinées au marché africain. En doublant les exportations et en créant de nouveaux emplois, le pays entend renforcer sa position de leader dans la région.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, le gouvernement tunisien mise sur la collaboration entre les acteurs publics et privés. Des partenariats sont en cours de négociation pour développer de nouvelles compétences et améliorer l’attractivité du pays.