On peut redouter l’échec de quelqu’un, mais il est malsain de le décréter par avance, et quand on ne sait pas ce qu’on veut, on a peu de chance de l’obtenir ! Le projet de Sfax capitale arabe de la culture est le projet de toute une région, de tout un pays, mais en aucun cas celui d’une personne ou d’un groupe restreint de personnes ! Les jeunes de Sfax qui se sont investis bénévolement depuis les tous premiers jours de l’annonce de cet événement ne comprendraient pas, n’accepteraient pas d’en être exclus ou marginalisés ; après tout c’est avant tout leur affaire. Parmi les prétendants à la gouvernance, il ya une minorité qui vous attaque et vous violente si vous n’entrez pas dans leur moule ! Ces gens qui veulent gérer avec des incantations : du style, il n’y a qu’à…, et qui vous proposent des idées au goût âcre du réchauffé. Ces gens qui se lâchent en versant dans l’abjecte, et en oubliant l’essentiel : l’intérêt général. La culture est avant tout l’expression d’une civilisation et non celle de frères ennemis qui se regardent en chiens de faïence. Ceux qui pensent que la fête sera totale sans la contribution de la société civile n’ont rien compris à l’inclusion et à la motivation. L’évènement ne réussira que s’il comporte un rêve collectif, une rationalité et surtout une vision partagée. Il ne faut pas que l’émotion remplace la réflexion et le réalisme ! Jamais ce désordre n’aurait eu lieu si on avait un conseil municipal élu, mais ce serait sans compter sur les politiques égoïstes qui calculent l’intérêt de leurs partis au détriment de celui de leur patrie ! Que de temps perdu dans les palabres sur le choix du bon Moncef ; mais les deux Moncef sont bons avec chacun sa spécialité. Moncef MEZGHANNI n’a pas son pareil dans le domaine de la poésie, et il faudra capitaliser sur son savoir faire pour garantir la réussite de l’évènement. Moncef DHOUIB est un artiste créateur et il faudra compter sur lui pour organiser l’ouverture et quelques manifestations. Certes, ceci n’empêchera pas de baliser avec ces artistes des accords dans la transparence et la bonne gouvernance !
Samir SELLAMI, Président actuel de l’évènement a proposé des infrastructures pérennes pour la ville et pour ses visiteurs et il faudra l’encourager à les réaliser tout en saluant sa passion pour la culture ! Il restera à fédérer parmi toutes les forces vives de la région pour trouver les passionnés de théâtre, de peinture et d’artisanat et les charger de proposer les bonnes idées à inclure pour enrichir les programmes!
Le ministère de la culture doit agir sans délai en partenariat avec la société civile, pour écarter les brebis galeuses du circuit et donner de vrais moyens dignes de la capitale du Sud, confirmant ainsi sa bonne volonté à faire disparaître ce mal être chez les jeunes et à barrer la route au terrorisme. Une équipe de bénévoles expérimentés se penchera sur la programmation, le Président veillera à la réalisation de l’infrastructure, et de vrais communicants doivent sans plus attendre soigner l’image de ce grand évènement et rassurer à l’intérieur comme à l’extérieur de la bonne santé de la culture à Sfax ! Celui qui n’arrive pas à maîtriser son égo pour mettre en avant l’intérêt de sa région et celui de sa patrie n’est pas digne du titre de bon citoyen, rien n’empêchera de laver son linge sale, mais hors antenne, loin des caméras et des micros ! Enfin, faut-il le rappeler, Sfax est une grande ville mais mal en point et agonisante, et un bon bouillon de culture pourrait l’animer et lui permettre de reprendre goût à la vie et à l’innovation ! Prions que pour une fois, les dommages ne viennent pas des Sfaxiens eux-mêmes !