L’Institut National de Météorologie de Tunisie se retrouve au cœur d’une controverse financière et administrative, selon le deuxième rapport de suivi publié par l’Autorité Générale de Contrôle des Biens de l’État et de l’Immobilier, repris par la Haute Autorité de Contrôle Administratif et Financier. Cette révélation, couvrant la période de 2014 à 2018, pointe du doigt pas moins de 35 violations graves, plongeant ainsi de nombreuses entreprises publiques du pays nord-africain dans une situation critique.
Des stations maritimes négligées
Selon le rapport, seulement 20% des rapports de contrôle initiaux, au nombre de sept, ont été corrigés. Cette inefficacité met en lumière une lacune manifeste dans les procédures de correction, exposant davantage la fragilité du système de contrôle. L’Autorité de Contrôle Administratif souligne également que dix stations maritimes de l’Institut Météorologique National n’ont fait l’objet d’aucun travail dans le cadre du programme global d’entretien approuvé. De plus, le système de collecte temporaire de données dans les stations automatisées secondaires a été négligé. Cela met en évidence un manque flagrant de suivi et d’application des normes établies, compromettant ainsi la fiabilité des informations météorologiques cruciales.
Un réseau de surveillance détérioré
Le rapport met en évidence une réalité alarmante : environ 30 stations de surveillance sont endommagées et négligées. Cette détérioration souligne l’urgence d’une modernisation du réseau de stations de surveillance, acquis entre 1992 et 1997. De plus, l’Institut a abandonné 32 stations sur un total de 124 en raison de l’obsolescence des équipements et de la difficulté d’obtenir des pièces de rechange, portant ainsi le pourcentage de stations de surveillance endommagées à 25,8%.
Parmi les zones les plus touchées par ces défaillances, le rapport pointe du doigt les principales stations météorologiques de Kélibia, Enfidha et Monastir. Ces dernières continuent de présenter des lacunes majeures, compromettant la qualité des prévisions météorologiques et la sécurité des citoyens.