Le comité directeur de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT) a exprimé, dans un communiqué, son refus de l’annulation par l’Instance Supérieure Indépendante pour les Elections (ISIE) des décisions du Tribunal administratif concernant l’acceptation de plusieurs candidatures à l’élection présidentielle du 6 octobre prochain, et l’annonce d’une liste finale unilatérale.
L’UGTT a qualifié cette décision de « précédent juridique et historique » et de grave violation de la loi, ainsi que de confirmation d’une décision politique.
L’UGTT a exprimé son rejet de cette décision illégale tout en la considérant comme une orientation systématique, partiale et exclusionniste, ainsi qu’une influence préalable sur les résultats. La centrale syndicale a considéré que cette décision constitue une atteinte flagrante à l’autorité judiciaire et à ses décisions.
L’Union a affirmé que cette décision, indépendamment des noms des candidats et sans parti pris, démontre l’absence de conditions propices et nécessaires à des élections démocratiques, pluralistes, transparentes et honnêtes.
Elle a également averti que de telles décisions renforcent l’approche unilatérale et autoritaire et n’augmentent que la fermeture et les tensions, mettant en garde contre les conséquences pour le pays.
Par ailleurs, la centrale syndicale a dénoncé les mesures restrictives prises par l’ISIE après l’exclusion de la HAICA, visant à contrôler et orienter les médias et à empêcher de nombreuses voix libres de remplir leur rôle dans l’éclairage de l’opinion publique et de donner des opportunités égales aux concurrents.