Le Conseil de l’Europe va devoir se décider sur le maintien ou non de la Tunisie sur la liste des pays non collaboratifs en matière de lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent avant le 7 septembre 2018, conformément à une décision de la Cour de Justice de l’Union Européenne.
C’est ce qu’a annoncé Hatem Chelli, avocat tunisien exerçant à Paris, dans une déclaration radiophonique ce vendredi 3 août 2018. « Le 18 avril 2018, la Tunisie a déposé un recours auprès du Conseil de l’Europe pour contester sa classification sur la liste noire des pays non collaboratifs dans la lutte contre le terrorisme et le blanchiment d’argent », a-t-il expliqué.
Le 13 juillet dernier, poursuit l’avocat, le dossier a été transféré à la 6ème chambre de la Cour de Justice de l’Union Européenne. « Le conseil de l’Europe a demandé un report pour le traitement du dossier », a-t-il encore déclaré.
A titre de rappel, le classement de la Tunisie sur la liste noire date de février 2018. C’était une véritable bombe politique qui a semé la zizanie dans le pays. Première victime : Chedly Ayari, ancien gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) qui a été remercié par le Chef du gouvernement. Les critiques ont fusé à l’adresse du gouvernement Chahed. Quelques jours après, de nombreuses arrestations de cadres de la BCT ont été annoncées. Ils étaient accusés d’appartenir à un réseau de blanchiment d’argent.